Depuis quelques jours, des graffs propres "On veut respirer" ont envahi les rues de Lyon. Qui est derrière cette opération ?
"On veut respirer", "Lyon suffoque, de l'air" : plus de 200 graffiti ont envahi les rues de Lyon depuis quelques jours. Réalisés avec de la craie ou en nettoyant la pollution du sol et des murs avec de l'eau sous pression, ces graffs ont été réalisés par Greenpeace et Alternatiba/ANV Rhône pour sensibiliser citoyens et élus sur la question de la pollution. En parallèle, Greenpeace a adressé des courriers à Gérard Collomb, maire de Lyon, et David Kimelfeld, président de la métropole pour leur demander d'agir "face à l'urgence sanitaire en matière de qualité de l'air, et l'urgence climatique". Pour Nicolas Rombauts, référent Transports de Greenpeace à Lyon : "Nous attendons du conseil métropolitain du 28 janvier qu’il ne se contente pas d'acter une zone à faibles émissions à minima, mais qu'il ouvre la voie de la fin du diesel, puis de l’essence, dans l’agglomération lyonnaise. Notre santé en dépend et nous resterons mobilisé-e-s au-delà de ce conseil métropolitain".
L'opération intervient dans un mois de janvier marqué par de nombreuses actions citoyennes contre la pollution à Lyon, ainsi qu'un vote de la métropole pour instaurer une zone interdite aux véhicules professionnels les plus polluants (lire ici). Ce projet est jugé aujourd'hui insuffisant par plusieurs associations qui demandent que les véhicules des particuliers les plus polluants soient également interdits dans ce périmètre à l'intérieur du périphérique de Lyon et qui exclut l'autoroute A6/A7. Le dimanche 27, la coalition climat organise une grande chaîne humaine en presqu'île de Lyon. L'objectif est de pouvoir faire le tour avec au moins 5 000 personnes mobilisées (lire ici), juste avant que la métropole ne vote la mise en place de la ZFE.