C'est en cette journée nationale de la qualité de l'air que le site "Orhane" a été lancé. Une première expérience nationale, mais aussi l'une des premières approches mondiales pour visualiser l'exposition à la pollution de l'air et aux nuisances sonores des habitants de Rhône-Alpes.
Sans grande surprise, Lyon apparaît sur le site Orhane comme une large tâche rouge dans la région, largement parsemée d'artères et de veines à différentes teintes de violet. Rouge pour "zone dégradée", violet clair pour "très dégradé", et enfin, violet foncé pour "hautement dégradé". Les collines de Fourvière et de la Croix-Rousse sont en orange, c'est à dire seulement en zone "altérée". L'idée de cet outil régional mis en place par Acoucité, ATMO Auvergne Rhône Alpes et le Cerema est de permettre la visualisation des territoires de la région à préserver - ceux qui sont peu pollués - et les zones à enjeux dans lesquelles il faut agir en priorité. Une publication de données à l'usage des décideurs publics mais aussi de tout un chacun qui souhaite connaître la moyenne des nuisances air/bruit dans l'endroit où il vit. En changeant la "vue initiale" pour passer en "exposition communale", de petits camemberts précisent les pourcentages d'habitants qui sont impactés à différents degrés. Par exemple, dans le 7ème arrondissement de Lyon, 46% de la population vit en zone "rouge", soit plus de 33 000 habitants, 35% vit en zone "très dégradée" et 19% en zone "hautement dégradée." Philippe Olivier, chef de projet chez ATMO Auvergne Rhône-Alpes, précise que "dans des zones colorées en violet, ce n'est forcé, mais on peut s'attendre à des dépassements de la réglementation, soit au niveau de l'air, soit au niveau du bruit, car il n'existe actuellement pas de réglementation air/bruit".
Pollution de l'air et bruit : même combat ?
Si les données concernent aussi bien les nuisances liées à la qualité l'air qu'au bruit, doit-on s'attendre, dans le cas d'une rave partie improvisée en Ardèche, à voir apparaître une zone à l'air pur se colorer de rouge ? "Les événements festifs comme les concerts ne sont pas pris en compte dans nos données sur le bruit, techniquement, c'est d'ailleurs impossible. Si une rue est bruyante en raison du passage de passants qui parlent forts ou d'une manifestation, cela n'impactera pas les données de la carte" précise Philippe Olivier. Les nuisances qui sont prises en compte par les spécialistes sont seulement les bruits routiers, ferroviaires ou aériens. Entre la qualité de l'air et le bruit dans la zone, une moyenne est effectuée pour les données de la carte. La pollution de l'air et les nuisances sonores partagent un certain nombre de choses, comme le fait d'avoir des conséquences sanitaires sur la population : impacts directs sur les tissus récepteurs (oreilles, poumons, yeux), perturbation du sommeil, des systèmes endocriniens et immunitaires et/ou du système cardio-vasculaire. La pollution sonore génère également du stress, à même de développer un certain nombre de pathologies. Les deux types de nuisances, celles liées à la qualité de l'air et celles liées aux bruits, ont un impact financier avéré. Une commission du Sénat avait par exemple estimé le coût sociétal et économique résultant des effets sanitaires de la pollution atmosphérique à environ 100 milliards d'euros pour la France en 2015. L'air et le bruit ont également des sources de même nature, notamment les transports et l'industrie.
Il va falloir vraiment se préoccuper de cette pollution qui envahit les grandes villes, et petit à petit les petites et moyennes communes.
Réalisons d'abord le COL (Contournement Ouest de Lyon) qui supprimera près d'un million de tonnes d'émissions polluantes sur le bassin lyonnais! Les gadgets, ça fait rire mais cela ne règle pas les problèmes!
@ Jean Jaurès : faire croire qu'avec encore plus de routes on réduira la pollution, quelle arnaque intellectuelle ! Mais c'est sûr, les zones pas encore totalement rouges, finiront par l'être avec vous ! :o)