Le Grand Mix qui a fait vibrer la place des Terreaux durant quatre soirs a conquis le public de la Fête des lumières 2022. Installés à la Croix-Rousse, ses créateurs Moetu Batlle et David Passegand ont reçu le Trophée des Lumières. Nous les avions rencontrés la veille du lancement de la fête pour parler de ce spectacle.
Le retour à Lyon des créateurs des célèbres Anooki pouvait difficilement trouver une autre issue que celle du succès, tant le duo Moetu Batlle et David Passegand a su séduire les Lyonnais à chacun de ses passages entre Rhône et Saône pour la Fête des lumières. Dimanche, lors de la dernière soirée de cette édition 2022, le duo du studio Inook, aujourd’hui installé à la Croix-Rousse, a reçu le prix du public en devenant lauréat du Trophée des Lumières, organisé par la Ville de Lyon et France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
"On a pris la fête des lumières au sens premier du terme, c’est la « Fête ». On avait envie de donner cet esprit de la Fête aux gens", David Passegand, du studio Inook
Originale, drôle et entraînante, la dernière création des designers sortis de l’École supérieure de design industriel de Paris il y a plus de 20 ans a su trouver son public en le faisant chanter, rire et danser sur la place des Terreaux. Difficile en effet de ne pas se laisser emporter par la magie des près de 70 portraits du Musée des Beaux-Arts de Lyon animés par la technologie du deep-fake, qui permet de faire vivre et chanter une image.
Grand mix au musée des Beaux-Arts de Lyon
📍Place des Terreaux, Lyon 1er#Lyon #fetedeslumieres #fdl2022 pic.twitter.com/PghNDlD5Zg— Lyon Capitale (@lyoncap) December 7, 2022
Une chasse aux portraits dans le musée
De Dalida, à AC/DC, en passant par Diam’s, Eminem, Britney Spears et Gainsbourg, Moetu Batlle et David Passegand ont tout simplement créé pendant quatre soirées un karaoké géant parfois surprenant, comme lorsque le portrait nu d’un jeune homme se met à jouer de la flûte à bec. Une référence très personnelle nous confiait il y a quelques jours David Passegand sous le rire de son acolyte : "j’ai fait 10 ans de flûte à bec et il était important qu’il y ait un passage qui mette en valeur cet instrument".
"On s’est laissé inspirer par les œuvres en s’affranchissant de tout courant artistique", David Passegand, du studio Inook
Pour réaliser ce "mini-concert", Moetu Batlle et David Passegand ont déambulé dans les salles du Musée des Beaux-Arts à la recherche de portraits ressemblants à des chanteurs ou chanteuses célèbres. "On s’est laissé inspirer par les œuvres en s’affranchissant de tout courant artistique. Il s’agissait uniquement de se dire : Qu’est-ce que cette œuvre nous raconte et quelle chanson elle pourrait interpréter et surtout qui pourrait la chanter, raconte David Passegand. On s’est demandé quel portrait utiliser pour interpréter Dalida. Une fois Dalida trouvée, il a fallu trouver un Alain Delon dans les salles du musée [pour interpréter Parole Parole, NDLR]. Après on est tombé nez à nez avec le sosie de Serge Gainsbourg, qui est l’autoportrait de Simon Vouet, donc on s’est dit il faut que l’on mette Gainsbourg dans la playlist…" Et ainsi de suite pour arriver au rendu final.
Qui succédera à « Iris » au palmarès du prix du public pour la Fête des lumières 2022 ?
Entre le « Grand Mix » place des Terreaux et « Time » place Saint-Jean le choix va être serré 🕰️
Une préférence pour le karaoke géant pour ma part 🤩#Lyon #fetedeslumieres #fdl2022 pic.twitter.com/vVtlmGX7A2
— Hadrien Jame (@hadrienjames) December 9, 2022
L'esprit de la Fête
L’important pour les deux artistes, qui réalisent pourtant un carton à chacun de leurs passages à l’étranger, était de "se décomplexer de tout l’enjeu autour du musée, de la place des Terreaux. On a pris la fête des lumières au sens premier du terme, c’est la « Fête ». On avait envie de donner cet esprit de la Fête aux gens", insiste David Passegand. Et Moetu Batlle d’ajouter, à 24 heures du lancement de la fête mercredi dernier, "en espérant que les gens s‘amusent autant devant le spectacle que nous on s’est amusé en le réalisant".
Cinq jours plus tard, le pari est plus que réussi pour les deux compères qui ont remporté 28% des votes exprimés par le public, parmi les 13 sélectionnés pour le Trophée des lumières. Le projet Soi-Même projeté à la Fondation Bullukian termine à la 2e place avec 14% des suffrages, le podium est complété par le Voyageur Céleste (12% des votes), la bande dessinée qui a illuminé le bas de la colline de Fourvière.
Dimanche lors de le première projection la qualité n'était vraiment pas top.
Pas simple de projeter des images de personnes sur des bâtiments comportant des fenêtres comme le montre les images et encore si on n'est pas juste dans l'axe, comme le photographe, le rendu est encore moins bon.
Il y a certes la bande son qui était au dessus de celle de la cathédrale mais pour la vidéo il n'y a pas "photo" celle de la cathédrale était meilleure selon moi