Le Sytral a voté ce jeudi des réductions tarifaires pour les abonnés à plusieurs réseaux de transport. Ces dispositifs renforcent considérablement l'attractivité des transports en commun. Mais provoquent de moindres rentrées d'argent pour le Sytral par rapport aux usagers strictement lyonnais. Et ça énerve Bernard Rivalta.
"Certains sont généreux avec l'argent des autres." Ce jeudi, Bernard Rivalta était bougon. Il faisait passer deux délibérations qui autorisaient des baisses de tarif pour des abonnés à plusieurs réseaux de transports en commun. Le premier texte prolonge la tarification intermodale TER/TCL, portée par la carte OùRA. Son prix est de 75 euros (plein tarif), soit une réduction de 15 % par rapport au cumul des tarifs des deux réseaux. Ces voyageurs rapportent moins aux TCL que ceux qui n'empruntent que le réseau lyonnais : les TCL récupèrent 44,20 euros, au lieu de 56,20 euros.
Le 17 juin dernier, le syndicat métropolitain des transports y est allé aussi de sa réduction, accordée cette fois à celles et ceux qui empruntent régulièrement trois réseaux de transport – les TER et deux autres parmi les suivants : Lyon, Saint-Etienne, Bourgoin et Vienne. La réduction moyenne est de 20 % par rapport à la somme des différents tarifs. Par exemple, voyager librement entre Lyon et Saint-Etienne en prenant train, métro, tram et bus coûte 136 euros par mois (plein tarif), contre 157,20 euros sans cet avantage. De cette somme, les TCL n'encaisseront que 41,60 euros. Cet abonnement entrera en vigueur à partir du 1er septembre prochain.
“La Région, elle peut bien faire des conférences de presse...”
Pour permettre ces réductions aux usagers, chaque réseau y met du sien, en rognant sur ses rentrées d'argent. Mais la Région et le Sytral plus que les autres, puisqu'ils concentrent le plus d'abonnés. De plus, comme l'agglomération lyonnaise est souvent le "réceptacle" de ces voyageurs, c'est aux TCL de supporter une hausse de la fréquentation. "Le surcroît de clientèle exige un surcroît d'investissements et de coûts", faisait valoir en janvier dernier Michèle Vullien, numéro deux du Sytral, alors que se profilait ce projet de création d'une carte orange à l'échelle de la région.
Jean-Jack Queyranne est-il en passe de détrôner Béatrice Vessiller comme tête de turc préférée de Bernard Rivalta ? A la fois président du conseil régional et président du syndicat métropolitain de transport, c'est lui qui est à l'origine de ces deux initiatives. "La Région, elle peut bien faire des conférences de presse...", a marmonné le président du Sytral ce jeudi. Il a rappelé que l'adaptation du système billettique lyonnais à la carte OùRA avait coûté la bagatelle de 2,6 millions d'euros. Pas question de répéter l'opération pour les voyageurs venus de Saint-Etienne, Vienne ou Bourgoin : ce sera à ces réseaux de faire des efforts.
Décidément grincheux, le président du Sytral s'est aussi agacé du fait que la communauté urbaine et le conseil général traînent des pieds pour payer : les deux entités s'étaient engagées à mettre au pot en versant 450 000 euros pour chacun des partenaires. Heureusement pour lui, Gérard Collomb n'était pas présent lors du comité syndical de ce jeudi...
A quand un audit indépendant sur ces entreprises que nous finançons avec nos impôts et nos abonnements ? Quelle part pour kéolis ? Combien pour les actionnaires ? Quelle est la somme d'argent réellement reversé au fonctionnement des transports en communs ? Quelle est la part de vérité dans les dires de Rivalta ? Peut-on lui faire confiance ?
quoi que dise RIVALTA, quelle légitimité doit on lui reconnaitre, lui Président par 'dérogation' puisqu'il n'est plus conseiller général et que c'était à ce titre qu'il était membre du sytral et président ?et d'autre part, vu son passé, comment peut on lui reconnaitre la probité minimale nécessaire au poste qu'il continue à occuper ? http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univers/Politique/Sytral/Rivalta-perd-en-Conseil-d-Etat-fin-de-six-ans-de-procedures