Cette semaine, le Sytral et Keolis se sont accordés pour rembourser à hauteur de 25% les abonnés TCL du mois d’octobre à cause des pannes du métro. Keolis va assumer la facture d’environ 2 millions d’euros.
En réponse aux pannes à répétition qui ont touché le métro lyonnais ces dernières semaines et notamment l’arrêt simultané des 4 lignes le 6 octobre, le président du Sytral Bruno Bernard a dévoilé le 12 octobre que les abonnés du mois d’octobre pourraient bénéficier d’une ristourne de 25%. Comme nous vous l’expliquions ici.
Plus de pénalités en cas de panne à l'avenir
Ce vendredi 14 octobre, l’élu a précisé que la facture de cette remise, qu’il évalue à environ 2 millions d’euros, serait assurée par Keolis, l’exploitant des TCL. "Il nous paraît normal que l’on prenne en charge ce geste de remboursement auprès des usagers", confirme Thomas Fontaine, le président de Keolis Lyon. Ce qui pourrait aussi se lire comme une manière de rester dans les papiers du Sytral à l’heure où le marché de délégation des transports en commun, actuellement détenus par Keolis, est sur le point d’être remis en question.
"Je souhaite que lorsque des lignes fortes sont immobilisées le délégataire soit plus pénalisé", Bruno Bernard, président du Sytral
Néanmoins, le président du Sytral l’assure, "ce qui se passe aujourd’hui n’impact pas la suite. Des entreprises répondront avec une concurrence saine et juste et le meilleur sera attributaire des lots [de l’allottissement, NDLR]". En revanche les pannes des dernières semaines ont poussé le Sytral à établir un cahier des charges plus sévère "je souhaite que lorsque des lignes fortes sont immobilisées le délégataire soit plus pénalisé", précise Bruno Bernard. Pour le moment, le contrat actuel qui lie le Sytral à Keolis prévoit une pénalité de 50% par rapport au coût du service "ce qui n’est pas énorme", glisse celui qui est aussi président de la métropole de Lyon.
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Réduire la durée des pannes
Au sujet des pannes qui ont touché le réseau de métro ces dernières semaines, Bruno Bernard reconnaît "on a eu 6 pannes [majeures, NDLR] en 4 mois, c’est trop. Ces difficultés ne peuvent qu’être ponctuelles parce qu’il n’est pas question de laisser se dégrader notre réseau de transport qui reste exceptionnel". Des mesures ont ainsi été prises pour réduire le temps d’intervention et la durée des pannes sur le métro B, qui fait encore l’objet d’un rodage, fait valoir le président du Sytral. Les équipes d’Alstom présentent sur place ont donc été renforcées, l’idée étant qu’en cas de nouvelle panne l’arrêt de la ligne dure plutôt "15-20 min que 4 heures".
Toutefois, impossible pour le moment de savoir avec certitudes quand ces pannes fréquentes prendront fin, "on ne peut pas être aussi précis", reconnaît Bruno Bernard. Avant d’ajouter que "les problèmes vont se réduire au fil du temps, c’est une question de robustesse de la ligne". Concernant la panne du 6 octobre, Thomas Fontaine précise que "des mesures de protection" ont été prises "pour assurer une redondance si nous avons une nouvelle panne de ce type". Celle-ci serait due à une sollicitation du coeur informatique du réseau du métro. Un problème qui fait encore l’objet d’investigations de la part de Keolis.