Au lendemain de l’Assemblée générale étudiante, un petit groupe d’étudiants s’est mobilisé pour faire du tractage et dialoguer avec les lycéens à Bron, Villeurbanne, Vénissieux et à Lyon. La mobilisation semble ne pas se revigorer.
Suite aux discussions de l’AG, une trentaine de militants ont décidé de prévoir des “happenings” devant les lycées, pour favoriser le dialogue et inciter les lycéens à se mobiliser contre le système Parcoursup. Avant le rassemblement lycéens-étudiants de ce jeudi place des Terreaux, réunissant “17 personnes dont quelques lycéennes” selon l’étudiante en journalisme Julie Gaubert, des tractages ont eu lieu dans différents lycéens de Lyon et des banlieues. Les jeunes mobilisés ont livré de l’information militante directement aux lycéens et au personnel des établissements concernés par les échecs d’orientation de Parcoursup. “On ne s’est pas pris trop de vent notamment à La Martinière”, s’est réjouie Julie, étudiante à l’IEP. Des professeurs et des surveillants ont demandé des tracts et quelques discussions ont tourné autour de la manifestation contre la loi asile-immigration qui aura lieu Place des Terreaux à 18h30. Les étudiants mobilisés par le tractage sont également motivés pour réaliser une soirée après les épreuves du bac le lundi 25 juin 20h sur les quais du Rhône en face de Lyon 2 : “Malgré l’arnaque Parcoursup, retrouvons-nous, entre (ex-)lycéen.e.s et étudiant.e.s pour se détendre après la fin du bac et se rencontrer !”
Les lycéens sembleraient résignés
Du côté du personnel lycéen, un employé du lycée Jacques Brel, à Vénissieux, livre un avis plutôt pessimiste : peu de soutien et de tractage sont observés, il se souvient surtout d’un tractage laborieux réalisé début mars par des quadragénaires syndiqués du SUD, lancé à l’initiative de Solidaires-étudiants. Le jeune employé y voit un “désintérêt des lycéens lié à l’incompréhension du contexte politique actuel. Ça s’est vite essoufflé. Finalement, le lycée de banlieue reste dans son coin sans information ni mobilisation parce qu’informer un public totalement apolitique et inintéressé c’est compliqué et fatiguant donc personne n’avait la motivation de le faire”. Le lycée Jacques Brel n’a pas encore les résultats exacts de Parcoursup mais “un grand nombre d’étudiants n’est affecté nulle part, et ça ne les motive pas à se bouger”, conclut l’employé.