Hervé Maharibatcha, directeur du campus de l'IPSSI Lyon
Hervé Maharibatcha, directeur du campus de l’IPSSI Lyon

Parcoursup : "il faut le saturer mais avec l'IA il faut aussi du bon sens" assure Hervé Maharibatcha

Hervé Maharibatcha, directeur du campus de l'IPSSI, école d'informatique à Lyon, est l'invité de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.

En ce début de mois de janvier, un mot est sur toutes les lèvres des élèves de terminale. Le système d'exploitation de Parcoursup est en effet actif depuis le 18 décembre et les inscriptions ouvrent mercredi 15 janvier.

Parcoursup, c'est le passage obligé pour accéder aux études supérieures après le bac. L'outil devenu le symbole de la fin de scolarité. Une étape cruciale pour les lycéens qui doivent choisir ce qu'ils veulent faire après leur bac.

Un temps également stressant. Selon des chiffres du ministère de l'Enseignement supérieur, dévoilés en octobre dernier, 8 lycéens sur 10 perçoivent la procédure Parcoursup comme une situation particulièrement angoissante, probablement parce qu'il s'agit d'un choix d'orientation marquant pour sa vie future, avec, aussi, l'inconnue des études supérieures.

L'IPSSI, établissement d'enseignement supérieur spécialisé dans les métiers de l'informatique et du numérique, propose des formations certifiantes, dont l'admission se fait hors Parcoursup.


La retranscription intégrale de l'entretien avec Hervé Maharibatcha

Bonjour à tous et bienvenue dans ce nouveau rendez-vous de 6 minutes chrono. Nous recevons aujourd'hui Hervé Maharibatcha bonjour !

Bonjour !

Vous êtes directeur du campus de Lyon de l'IPSSI, établissement d'enseignement supérieur spécialisé dans les métiers de l'informatique et du numérique. On vous a invité parce qu'on va parler de l'école que vous dirigez, évidemment mais avant on va parler de Parcoursup. Parcoursup a ouvert sa plateforme le 18 décembre, les inscriptions ouvrent le 15 janvier pour à peu près un petit peu moins d'un million de lycéens qui vont devoir choisir ce qu'ils vont vouloir faire en études supérieures après le bac. C'est une période qui est ultra stressante pour les candidats : 8 étudiants sur 10 sont en situation complètement angoissée. Avant qu'on revienne sur l'IPSSI est-ce qu'il y a des stratégies à adopter pour Parcoursup où il y a 24 000 formations ? On a l'impression que c'est aussi le parcours du combattant.

Oui je pense qu'il y a forcément une stratégie qui est de choisir toujours celle qu'on souhaite faire. Maintenant, il faut faire aussi une stratégie qui soit viable. Il y a des villes qui subissent en ce moment de fortes pressions au niveau du logement, ça met beaucoup de pression sur les parents. Nous, on a choisi notre côté de sortir un petit peu. L'IPSSI est sortie de Parcoursup. On n'a jamais été trop dans Parcoursup c'est une stratégie. On voit beaucoup de parents angoissés qui souhaitent avoir des réponses très vite. On ouvre nos parcours tout au long de l'année, c'est à dire que les étudiants peuvent passer des admissions tout au long de l'année et ensuite pouvoir faire leur choix sereinement de ville de logement et puis s'établir. C'est quand même des conditions qui sont plus sereines pour étudier par la suite.

Parcoursup c'est quand même pas très serein est-ce que vous êtes dans ce milieu de la formation de l'éducation ? Oui je veux parler des stratégies mais par exemple effectivement on fait des vœux je vais faire médecine je vais faire un BTS. Il y a des sous-veux où là ça peut devenir un peu plus compliqué parce qu'il y a des sous-veux. Il y a des vœux à choix multiples et puis après il y a une lettre de motivation qui est ultra importante. Parce qu'il y a un algorithme derrière tout ça quand on est derrière Parcoursup c'est pas que de l'humain il y a un algorithme. Est-ce que par exemple ce qui anciennement s'appelait le CV mais aujourd'hui c'est les activités sans intérêt est-ce qu'il y a des mots clés ? Est-ce qu'il y a des trucs comme ça à savoir pour que la machine tourne bien ?

Effectivement ,alors on en revient toujours à cette histoire d'algorithme et d'intelligence artificielle. Effectivement, il faut que les mots soient, on va dire, on appelle ça des mots clés. Placer des mots clés dans le bon ordre avec la bonne force de proposition et d'intention. Maintenant, les algorithmes sont capables de le reconnaître. Effectivement ,je pense que l'algorithme prend en charge ça pour faire son choix. Evidemment, aussi qu'il y a les notes il ne faut pas oublier ça ne fait pas tout.

Il y a les notes il y a les appréciations il y a cet algorithme c'est ça. Est-ce que vous me parliez non mais on parlait de choix de mots clés. Moi on m'avait dit qu'il y avait une sorte de coach Parcoursup qui disait par exemple vous voulez faire médecine il va falloir qu'il y a des mots clés comme soins, empathie, bienveillance soigner. Il y a des mots comme ça à mettre quitte à nous parler de le saturer pour qu'ils disent bon bah lui il est prêt pour ça quoi.

Il faut le saturer mais avec l'IA maintenant il faut aussi du bon sens. Alors il peut y avoir des coachs on n'est pas dans le secret des dieux non plus. L'algorithme il est, je pense, défini par un ensemble de gens qui travaillent là-dessus. Je pense pas qu'en mettant "médecine" 100 fois ça fonctionne évidemment.

On va revenir sur votre école l'IPSSI. Il y a un truc qui est important c'est effectivement les notes on en parlait il y a le CV enfin le CV à 17 ans on n'a pas non plus un CV mais ce que je veux dire le parcours que ce soit sur Parcoursup ou pour l'IPSSI est-ce qu'il y a quand même à côté du simple CV est-ce que les à côté sont justement importants ? C'est à dire que ce qu'on appelle dans Parcoursup les centres d'intérêt est-ce que c'est important ça ?

Oui, on va parler des centres d'intérêt mais au delà de ça l'admission chez nous elle se fait aussi par rapport au savoir-être. Il y a un entretien de 30 minutes que vous allez passer avec nous. Notre idée, un peu comme des managers, c'est aussi de construire des équipes qui vont intégrer des promotions qui soient cohérentes dans le marché du travail. Ce qu'on voit actuellement c'est que rien ne se fait sans travail collaboratif. Bien sûr qu'il y a des compétences pures, les hard skills, mais on fait très attention aux soft skills aussi, qui est cette notion d'entraide, de bienveillance; c'est un enjeu qui est très important et pour nous dans la formation pour qu'elle se passe bien et dans notre intérêt aussi pour que les étudiants puissent à la fin de leur cursus sortir et intégrer des milieux professionnels et y rester. C'est un grand enjeu actuellement des entreprises, c'est le plus grand enjeu actuellement dans la tech, je parle vraiment de la tech, c'est un milieu que je connais très bien, c'est la rétention à savoir garder des employés sur le long, les faire travailler sur des projets et conserver le savoir et le développer.

Parce qu'aujourd'hui justement pour revenir à ce que vous disiez parce qu'aujourd'hui la jeune génération enfin on le voit un peu elle est plus zappée c'est à dire qu'elle reste et alors elle change d'entreprise assez rapidement...

Le turnover est très important. C'est un travail à faire aussi par les entreprises parce que quand il y a un turnover en technologie c'est souvent parce que soit parce qu'on n'est pas bien soit parce qu'on va chercher un salaire plus important. Les gap de salaire dans un milieu grandissant comme celui-là avec des salaires qui sont plutôt élevés pour des adultes, on va dire, évidemment que le turnover permet de faire de certains gap salariés qui sont intéressants pour les étudiants pour les futurs diplômés.

Et là ce sera peut-être le dernier mot rapidement mais par exemple l'IPSSI donc métier de l'informatique et du numérique concrètement c'est quel métier ça ? On peut déboucher sur quel métier ?

Alors principalement la cybersécurité le dev full stack; donc front et back, et puis maintenant l'IA beaucoup grosse demande, le big data, l'analyse donnée, le data analyse, ça va être très recherché. Et dernièrement, on a ouvert et ça on l'a senti parce qu'on a senti que le marché était demandeur, on a ouvert un troisième master qui concerne la blockchain, c'est le web 3.0. Alors ça je pense que ça émane plus des partenaires financiers institutionnels qui ont des besoins de créer et de sécuriser ces nouveaux produits financiers.

Merci Hervé Maharibatcha d'être venu sur le plateau pour expliquer un peu les formations de l'IPSSI et puis un peu les petites astuces de Parcoursup pour plus d'informations.

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