Les premières propositions d'admission dans l’enseignement supérieur sur Parcoursup tombent ce soir à 18H. Du côté des associations de parents d'élèves, on espère que la gabegie d'Admission Post-Bac ne se reproduira pas.
Parcoursup, la nouvelle plateforme d'admission à l'enseignement supérieur, passe son tout premier crash test ce soir. Les premières réponses d'admission aux vœux formulés par les lycéens doivent tomber à 18H. "On peut d’ores et déjà constater que la plate forme a fonctionné" se félicite-t-on à l'Académie de Lyon qui affirme qu'aucun incident technique notable n'a été enregistré. "Le but de cette nouvelle plate forme était tout d'abord de mettre fin au tirage au sort. Sur le long terme, il s'agit aussi de ne plus se satisfaire des 60% d'échecs en première année de licence."
L'académie ajoute que toutes les réponses ne tomberont pas ce soir. "50% des lycéens devraient être fixés ce soir, 80% d'ici les épreuves du Bac", précise-t-on à l'académie. Parcoursup doit éviter de reproduire la gabegie d'Admission Post-Bac qui avait laissé des dizaines de milliers de bacheliers sur le carreau, dont près de 3 000 à Lyon. "Tout va se faire au fil de l'eau, tout désistement offrant une nouvelle solution pour un autre lycéen encore en attente."
"Parcoursup ne règle pas le problème d'accompagnement à l'orientation au Lycée"
"On attend de voir, mais on est plutôt confiants", explique de son côté Myriam Morin-Buros, présidente des Parents d'Élèves de l'Enseignement Public du Rhône (PEEP) qui confirme que tout s'est plutôt bien passé sur le plan technique. "Il y a évidemment eu quelques saturations quand tout le monde essayait de se connecter en même temps, mais rien d'anormal." Pour elle, Parcoursup reste une bonne alternative au système APB, du moins jusqu'à preuve du contraire.
Malgré tout, les élèves et leurs parents "ont très peur", selon elle. "Cela reste un logiciel et les gens ne savent pas toujours comment il fonctionne, surtout que là, tout est nouveau". Et surtout, la nouvelle plate forme d'admission à l'enseignement supérieur n'apporte pas de solution à la principale problématique : "le problème d'accompagnement à l'orientation au Lycée. Les professeurs sont de bonnes volontés, mais ils ne sont pas tous formés pour faire de l'orientation. Bon nombre d'entre eux n'ont pas une vision claire sur le monde de l'enseignement supérieur."
Pour l'académie il faudra de toute façon avoir un peu plus de recul pour évaluer l'efficacité de Parcoursup par rapport à ses objectifs de fluidité, mais surtout pour tirer les leçons de toutes les autres mesures prévues par la loi ORE (orientation et réussite des étudiants), notamment sur les parcours personnalisés proposés par les universités afin d'accompagner les lycéens admissibles, mais en difficultés dans certaines matières.