Paris - Vilnius

Les exemples de procédures judiciaires interminables abondent.

Il n’est pas rare qu’en France on juge cinq, dix, voire quinze ans après les événements.

En moyenne (mais il ne s’agit que de moyennes) les crimes sont jugés trois ans après les faits, les délits un an après.

La durée excessive des procédures pénales est-elle un gage de bonne justice. Cela n’est évidemment pas le cas, le temps enlise, efface, dissout, éteint les mémoires.

La lenteur de notre justice est d’ailleurs souvent condamnée et stigmatisée par la Cour de Justice des Droits de l’Homme.

Le 27 juillet 2003, un chanteur célèbre frappe et tue sa compagne, une actrice non moins célèbre, à Vilnius en Lituanie. Il est jugé et condamné le 29 mars 2004, huit mois après les faits et tout le monde s’accorde à dire que la justice a été convenablement rendue, les droits des uns et des autres ayant été respectés.

En France, un jeune garçon vient d’être jugé pour le meurtre en Corse de toute sa famille, il a été acquitté le 12 novembre 2012, car considéré irresponsable de ses actes, commis le 12 août 2009, trois ans auparavant.

Les deux crimes n’ont rien à voir, ils ont cependant un point commun : la culpabilité n’était pas discutée, les faits étaient incontestables, il s’agissait juste dans les deux cas d’apprécier le niveau de responsabilité des auteurs de ces crimes et le quantum de la peine.

8 mois à Vilnius (dans la lointaine et presque primitive à nos yeux, Lituanie) plus de trois ans en France (un pays moderne, la 4ème puissance économique du monde).

Où est l’erreur ?

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