L'Université de Lyon vient de passer une nouvelle fois à côté du label IDEX (Initiatives d'excellence) qui distingue 8 pôles universitaires d'envergure internationale en France. Michel Havard, député (UMP) montre les responsables socialistes du doigt, tandis qu'au Grand Lyon on ne s'avoue pas encore vaincu.
C'est la deuxième claque reçue par Lyon en matière de recherche universitaire sous le gouvernement Fillon. Elle risque de faire mal encore un long moment si le campus stéphano-lyonnais ne trouve pas d'issue honorable. En effet, après une deuxième candidature déposée fin septembre pour participer à la course au label IDEX (Initiatives d'excellence) lancée par l'Etat en 2010, le PRES Université de Lyon est passé vendredi de manière définitive à côté du label et de son 1,160 milliard d'euros de financements qui devaient faire de Lyon et Saint-Etienne l'un des "dix à douze pôles d'envergure internationale" en matière de recherche universitaire française.
"L’absence incompréhensible de la région Rhône-Alpes"
Pour le PRES de Lyon, c'est la douche froide. Les services travaillent depuis deux ans sur ce projet, ils ont passé tout l'été à revoir leur copie en vue de la seconde vague, en particulier en matière de gouvernance et de projets à l'international, là où Lyon avait reçu les moins bonnes notes à l'issue de la première vague de sélection. Michel Lussault, président du PRES, et Jacques Samarut, président de l’ENS Lyon, pilote du projet, ont réagi vendredi, "déçus de ne pas être lauréats et inquiets de constater l’absence incompréhensible de la région Rhône-Alpes sur la carte actuelle des pôles de rayonnement mondial".
Jean-Jack Queyranne, le président de région, a reconnu que cet "échec de Lyon et de Grenoble doit nous forcer à réfléchir". En effet, Grenoble avait déposé une candidature également. Du côté de Gérard Collomb et du Grand Lyon, silence radio depuis vendredi. En fait, on espère en coulisse que les jeux ne sont pas totalement faits. "Les contacts sont pris avec le PRES et le gouvernement" pour trouver une issue favorable, concède-t-on seulement. Michel Havard tacle les deux responsables socialistes, pour n'avoir pas su "fédérer tous les acteurs autour de ce projet". Il reconnaît néanmoins "qu'il est impossible que Lyon, deuxième pôle universitaire français, ne soit pas dans la liste des pôles universitaires d'envergure internationale" français. Le député lyonnais assure en avoir fait part à Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Vendredi, François Fillon a révélé les résultats de la deuxième vague de sélection des Idex en France. Il a demandé à Laurent Wauquiez et René Ricol, commissaire général à l'investissement, "d'étudier le plus rapidement possible les moyens de reconnaître la très grande qualité" du projet porté par le PRES Université de Lyon. À Paris, le service de presse de Matignon assure que le projet est à l'étude.
Bien qu'étant proche de la majorité gouvernementale actuelle je considère la décision de ne pas retenir l'université de LYON - SAINT ETIENNE comme une grande injustice liée à une volonté délibérée de la part du gouvernement de nuire à notre renomméee internationale . Rappelez vous , Marseille intronisée capitale de la culture , culture de quoi , tout cela pour faire plaisir à Jean Claude Gaudin le maire ump de la ville . il est navrant d'en arriver à de telle bassesse et je ne pense que le gouvernement actuel récupérera son électorat lyonnais . Que notre université se défendre et continue à faire rayonner Lyon dans le monde . Je ne partage pas l'analyse de Michel HAVARD pour une fois et je pense Gérard Collomb n' a rien à se reprocher de ce côté là et Mercier que fait-il donc , et Wauquiez qui est lyonnais ? un peu de couille, Messieurs de la droite pour défendre votre ville
Organisateur pour l'OCDE d'un colloque sur les établissements supérieurs et les besoins régionaux que j'avais délocalisé sur Lyon/cellule régionale IMHE,les causes de ce revers passager et salutaire? étaient prévisibles.Jean-Jacques Queyranne a raison et sa prise de position est courageuse.L'institut Confluences est un exemple frappant de réussite d'une stratégie régionale force de proposition, d'unité et de concentration d'intelligences riches d'un substrat interculturel.Aux azimuts songeons au nombre d'ingénieurs formés en Chine et en Inde eu égard à celui de l'europe/ les querelles picrocholinesques d'une fraction du landernau universitaire coûtent cher.D'affrontements féodaux et de jeux d'echecs,il faut s'escrimer au jeu de go,dans une guerre économique dévastatrice pour notre appareil industriel.Supposons qu'une unité de vue et de moyens régionaux ait présidé à la création du campus de Centrale Lyon en Chine ,dans une systémique dynamisante,reliant tous les acteurs concernés!