Les obsèques de Hélie de Saint Marc se sont déroulées cet après-midi en la cathédrale Saint-Jean en présence de nombreuses personnalités. Un hommage militaire lui a été ensuite rendu sur le parvis de la cathédrale. Aucun membre du gouvernement n'y assistait.
Une heure avant le début de la messe, de nombreuses personnes avaient déjà pris place sur les bancs de la cathédrale. Une foule d'anonymes a ainsi côtoyé militaires et personnalités pour rendre un dernier hommage à Hélie de Saint Marc, militaire et ancien résistant.
De nombreux politiques
Parmi les personnalités, Gérard Collomb, le maire de Lyon, Jean-François Carenco, le préfet de Région, Dominique Nachury, Georges Fenech, Philippe Cochet, Hervé Mariton, Philippe Meunier, députés UMP étaient assis au premier rang. Un peu plus loin, Michel Havard, candidat UMP à la mairie de Lyon mais aussi Michel Noir et Charles Millon, ancien ministre de la Défense. Alain Meirieux avait également pris place dans l'assemblée.
Un agenda occupé pour Kader Arif
En revanche, le gouvernement n'a envoyé aucun de ses représentants. Contacté par Lyon Capitale, le service de presse du ministère de la Défense a expliqué que Jean-Yves Le Drian et Kader Arif, ministre délégué aux anciens combattants avaient un agenda occupé, comme annoncé dans le point presse de ce jeudi. "C'est le chef d'état major de l'armée de Terre, Bertrand Ract Madoux, qui a représenté les deux ministres", nous assure-t-on.
A l'annonce de sa mort, le ministère de la défense s'était fendu de deux communiqués de presse consécutifs : un premier, publié le jour même de son décès, décrivait "un parcours de vie exceptionnel" de l'ancien résistant, déporté à Buchenwald. Un deuxième communiqué a été envoyé le mardi en nuançant l'histoire exemplaire de l'homme en soulignant sa "complexité". En effet, Hélie de Saint-marc participa en 1961 au putsch d'Alger, la partie la plus sombre de son histoire. Après avoir été condamné, il avait été réhabilité.
Après le militaire, l'écrivain
Dans son oraison funèbre, le général Dary évoqua un épisode de la vie de Hélie de Saint Marc : son agression dans une rue où l'un des individus lui lança, "jamais tu ne parleras". Le résistant décida alors d'écrire et commença une nouvelle vie d'écrivain. Fait grand-croix de la Légion d'honneur en novembre 2011, le commandant sera inhumé à La Garde-Adhémar dans la Drôme.
Cet homme à la destinée exceptionnelle aurait mérité qu'un représentant du gouvernement soit présent. La médiocrité lamentable de nos dirigeants socialistes ne nous épargnera rien.
Il devient en quelques livres l'icône d'un pays en mal de références. Un mélange de tradition et de liberté Il incarnait la grandeur et la servitude de la vie militaire La grande leçon qu'administrait Saint Marc, c'était que le destin d'un homme - et plus largement celui d'un pays - ne se limite pas à une joute entre un Bien et un Mal, un vainqueur et un vaincu. Il avait comme personne connu et subi la guerre, avec son cortège d'horreur, d'héroïsme et de dilemmes