Il n'était pas à l'enterrement de Jacques Martin. Pourtant il était à son mariage. Celui de Jacques Martin. Le sien aussi, bien sûr. Avec la même femme. C'était il y a longtemps. Avant la « rupture ». Il n'est pas venu à Lyon, ce jeudi à la cathédrale Saint Jean. Il y avait déjà bien assez de politiques : Christine Albanel parce qu'elle représentait le gouvernement et Rachida Dati parce qu'elle passait dans le coin. Et bien assez d'hommes de télévision pour que Nicolas ne se sente pas obligé de venir représenter la profession. Justement, il avait son journal à préparer, comme tous les jours. Là, il devait se trouver face à Arlette Chabot et PPDA, comme du temps de Mitterrand, comme du temps de Chirac, comme avant la « rupture ». En direct sur TF1 et France 2, il a flingué Villepin à fleurets mouchetés, sanctifié Fillon et cramé Jean-Paul Trichet. On ne peut pas tout faire. Et puis, comme il est aussi son propre panégyricien, il s'est employé à se tresser des couronnes qu'il a posé avec délicatesse sur sa propre tête. Des couronnes de lauriers, pas de fleurs. Ni regrets, ni remords « A moi-même, le premier consul reconnaissant ».