Un mois après la baisse de la vitesse de 50 à 30 km/h dans les rues de Lyon, la période de pédagogie de 30 jours promise par la municipalité a pris fin dimanche 1er mai. Les premières contraventions peuvent être dressées par la police alors que la mesure est toujours autant décriée par certains automobilistes.
Les 30 jours de pédagogie et de tolérance promis par le maire de Lyon pour accompagner le passage de 84% des rues de la ville à 30 km/h, le 30 mars, sont écoulés depuis le dimanche 1er mai. Les automobilistes circulant sur les axes routiers de Lyon sont désormais obligés de lever le pied sous peine d’écoper d’une amende de 135 euros et d’un retrait de point, variable selon l’excès de vitesse. En dessous de 20 km/h, il s’agit d’un point, entre 20 et 30 de 2 points, entre 30 et 40 de 3 points. Au-delà de 40 km/h, une suspension du permis pourra également être prononcée.
"Au-delà de ce mois de pédagogie, les excès de vitesse feront l’objet de verbalisation", Valentin Lungenstrass, adjoint au maire en charge des mobilités et de la voirie
Par défaut, toute la ville est désormais limitée à 30 km/h afin de "réduire d’abord le nombre de blessés graves et d’accidents sur nos routes. Notre objectif c’est de rendre les voies plus sûres et d’assurer un meilleur partage de l’espace", affirmait Grégory Doucet au moment du passage de Lyon en ville 30 il y a un mois. Pour mémoire, entre 2016 et 2020, 15 piétons ont perdu la vie dans la capitale des Gaules.
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40 millions d’automobilistes monte au créneau
Grâce à ce changement, la mairie entend donc faire baisser la vitesse moyenne en ville et avec elle la gravité des accidents. En diminuant la vitesse de 20 km/h, la distance de freinage réduirait ainsi de moitié et le risque de décès d’un piéton passerait de 80%, à 50 km/h, à 10% lorsque l’on roule à 30 km/h. "À Grenoble le nombre de piétons blessés a été diminué par 2", appuyait ainsi le maire de Lyon lors de la présentation du dispositif.
Un changement de paradigme qui suscite l’ire de certains usagers et surtout de l’association 40 millions d’automobilistes. Un mois après s’être déjà fendue d’un communiqué où elle dénonçait une mesure "inefficace" et qui selon elle a été "prise pour plaire à un électorat ultra-urbain et anti-voiture", l’organisation attaque de nouveau la Ville 30 de Lyon.
"Aucun impact sur les vitesses pratiquées, donc pas d’impact sur la sécurité routière ou les émissions polluantes des véhicules", Pierre Chasseray, le délégué général de 40 millions d’automobilistes
Un mois après le passage de la vitesse de 50 à 30 km/h à Lyon, 40 millions d’automobilistes assure, chiffres à l’appui, que cela n’a eu "aucun impact sur les vitesses pratiquées, donc pas d’impact sur la sécurité routière ou les émissions polluantes des véhicules". En se basant sur la les données collectées auprès des utilisateurs des boîtiers Coyote circulant à Lyon, l’association affirme que de 25,6 km/h la vitesse moyenne n’est descendue qu’à "24,7 km/h". De quoi faire dire à Pierre Chasseray, le délégué général de 40 millions d’automobilistes, "que l’abaissement généralisé de la vitesse est inutile, et même néfaste".
Bientôt plus de radars en ville ?
Daniel Quéro, le dirigeant de l’association, va même plus loin en accusant le maire de Lyon de déployer un système ayant "en réalité" pour "seul but […] de pénaliser les automobilistes et de les dissuader de rouler dans la métropole". Ce que rejetait il y a un mois Valentin Lungenstrass, l’adjoint en charge des mobilités à la ville de Lyon, lors que nous lui posions la question. Pour l’élu il ne s’agit en rien d’une mesure "anti-voiture" : "on a une stratégie globale en matière de transition des mobilités qui vise à réduire la place de la voiture, mais ça [la ville 30, NDLR] fait partie de notre stratégie en matière de sécurité routière et de bruit, on l’espère".
Les contrôles qui seront désormais accompagnés de sanctions en cas d’infraction sont menés par l’Unité mobile de circulation (UMC), basée à la Confluence, qui dispose pour cela de radars jumelles. La municipalité s’appuie également sur les quelques radars sanctions déjà installés sur le territoire et travail avec l’État au déploiement d’autres équipements sur le périmètre. Plusieurs secteurs importants ont ainsi été identifiés par la Ville, notamment la rue Garibaldi, l’avenue Barthélémy Buyer et le cours d’Herbouville.
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Bien d'autres villes dans le monde l'ont mis en place et ça marche, alors ceux qui prétendent qu'il est impossible de rouler à 30 apprennent à brancher leur limiteur de vitesse (puisque leur cerveau est incapable d'appliquer la loi).
Faut d'abord avoir un véhicule équipé de limiteur, c'est ton cerveau qu'il faudrait équiper d'un limiteur !!!de bêtises.