Depuis le mardi 13 mai, la passerelle du Collège qui enjambe le Rhône entre les Cordeliers et l’hôtel de ville est fermée en raison de travaux d’entretien jusqu’à fin août 2014.
Le lundi 5 mai, plusieurs panneaux expliquant la fermeture de la passerelle piétonnière du Collège sont apparus. Une semaine plus tard, le 13 mai au matin, la fermeture du pont était effective. Elle est prévue pour durer jusqu'à la fin août.
Le tabac-presse Paccard (Lyon 6e) est le commerce le plus proche de la passerelle, donc le plus touché. Jean-Charles Paccard, le buraliste, trouve la situation intenable : “Lorsque j’ai su, j’ai reçu un texto de ma femme me disant “c’est la cata”, déclare-t-il, effondré. Toutes les personnes passant sur cette passerelle passent indéniablement devant le bureau de tabac. Est-ce qu’ils ont pensé à nous en faisant ça ?” Pour lui, le manque de communication est un problème majeur. Le buraliste a été au courant en allant voir le totem explicatif se trouvant à l’entrée de la passerelle. Il est vrai qu'on imagine mal une rue être brusquement coupée pour plusieurs mois sans plus d'explications.
Baisse du chiffre d’affaires
Le lundi 19 mai au matin, le buraliste observe la présence de la policiers municipaux près de la plate-forme. Il en déduit qu’il pourrait s’agir de riverains ayant forcé le passage durant le week-end. Ne cautionnant pas ce geste, il reste néanmoins compréhensif : “Nous prendre en otage comme ça, c’est le plus difficile.” M. Raquin, boulanger de la rue Neuve, et M. Dalli, directeur de l’entreprise A2PAS juste en face, ont subi le même préjudice. Le boulanger a vu son chiffre d’affaires baisser fortement, perdant entre 100 et 150 euros chaque jour. M. Dalli déclare, quant à lui, avoir vu son chiffre d’affaires chuter de 10 % en une semaine. La météo défavorable ainsi qu’un possible contexte économique difficile peuvent en être les raisons. Mais, pour eux, la principale cause de ces chiffres reste la fermeture de la passerelle.
Des travaux "nécessaires" pour le Grand Lyon
“Les travaux de la passerelle sont nécessaires”, estime le Grand Lyon. Il s’agit d'un entretien consistant à repeindre toute la façade de la passerelle ainsi qu’à appliquer un traitement anticorrosion à l’architecture. “Tout est fait à la main, voilà la raison pour laquelle cela prend du temps”, poursuit le service presse.
La communication aurait été correctement entreprise par le Grand Lyon, “sans flyers” certes, mais de nombreux totems ont été installés aux alentours de la passerelle pour tenir informés les riverains et les commerçants à proximité du lieu. En attendant, Jean-Charles Paccard et ses confrères commerçants comptent lancer une pétition avec le plus grand nombre de signatures possible.
Hervé Brun, adjoint au maire du 6e arrondissement en charge du commerce et de l’artisanat, est venu plus tôt que prévu ce mardi 20 mai au bureau de tabac de Jean-Charles Paccard. L'adjoint au maire du 6e a mentionné lors de cette rencontre qu'un "courrier partirait probablement à la mairie centrale" indique le buraliste, qu'il "ne laissera pas tomber les commerçants" et qu'il était "là pour les aider."
Jean-Charles Paccard est désormais dans l'attente d'un double du courrier envoyé par Hervé Brun.
N'aurait-on pas pu faire l'entretien par moitié ?
Ou engager plus de personnels pour activer le chantier ! je note que celà a lieu en pleine période estivale et touristique.