Emmanuel Macron a lancé une souscription nationale pour financer la rénovation des édifices religieux. Parmi les 550 églises catholiques que compte le diocèse de Lyon, plus d’une centaine aurait besoin de travaux. État des lieux.
Un chemin de croix. Voilà comment peuvent être vécues les églises pour les communes propriétaires. La charge de ces édifices, parfois multiséculaires, est d’abord financière. C’est là que le bât blesse. Afin de maintenir l’entretien et la rénovation de ce patrimoine religieux auquel les habitants, croyants ou non, sont généralement attachés, les communes doivent investir. Selon la taille de la ville, les montants des chantiers tutoient fréquemment le million, et, par là même, l’équivalent du budget annuel des petites municipalités. C’était le cas, par exemple, à Rontalon, au nord de Lyon, où le montant total des travaux de l’église a été estimé à 1,2 million d’euros. Impensable pour cette commune de 2 000 habitants. Le chantier sera donc au coup par coup selon les priorités : la toiture puis les vitraux et enfin le reste.
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C’est dans ce contexte que le président de la République a lancé une grande souscription nationale afin de rénover le patrimoine religieux des communes de moins de 10 000 habitants. L’objectif de cette collecte est de récolter 200 millions d’euros sur quatre ans pour les édifices qui ne peuvent pas être protégés au titre des monuments historiques. Bien que la mesure s’applique aux synagogues, églises orthodoxes, temples protestants ou aux mosquées, l’immense majorité du patrimoine religieux concerne les églises catholiques. En France, selon l’Observatoire du patrimoine religieux, quelque 3 000 édifices seraient menacés de ruine ou d’abandon sur les 45 000 églises du pays.
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Dans le diocèse de Lyon, qui s’étend du Rhône jusqu’au Roannais, “il n’y a pas d’arrêté de mise en péril. C’est un bon signal pour dire qu’il n’y a pas d’urgence. Par contre ça ne veut pas dire que nous manquons de demandes de travaux”, avance Cyril de Lesquen, le responsable de l’immobilier de l’archevêché. Au total, le diocèse de Lyon compte 550 églises, dont une centaine appartient à l’association diocésaine, le reste étant propriété des communes. Problème : “un certain nombre de ces bâtiments datent du XIXe siècle et n’ont jamais été rénovés depuis leur construction”, avance Franck Segrétain, de la Commission diocésaine d’art sacré, chargée de conseiller les décideurs. Beaucoup ont besoin d’un sérieux lifting.
Cure de jouvence pour 100 à 200 églises
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