Payre : “aller mobiliser les gens qui ne sont pas engagés politiquement”

Renaud Payre, vice-président de la Métropole de Lyon en charge du logement, a officiellement lancé son parti politique Voix commune, ce jeudi soir, à Vaulx-en-Velin.

Quel but recherchez-vous en créant cette formation politique Voix commune alors que la gauche ne manque déjà pas de partis ?

Renaud Payre : Notre point de départ est de se situer dans notre famille de gauche et écologique. Depuis cet été, nous sommes dans une période de confusion. Nous avons une idée très claire qui est de se dire que nous ferons tout pour que l’union de la gauche et de l’écologie l’emporte et puisse mettre en œuvre des politiques publiques qui changent la vie des Français et des Lyonnais. Force est de constater qu’on n’y est pas encore. Pour être très clair, nous sommes passés d’un premier tour des législatives avec la boule au ventre à un second tour où heureusement le NFP est arrivé en tête mais n’est pas majoritaire. Il faut qu’on se mette toutes et tous ensemble pour regarder ce qu’il nous manque et aller mobiliser les gens qui ne sont pas engagés politiquement. Je pense aux travailleurs sociaux, aux enseignants, à des personnes qui dans leurs entreprises se disent il faut que ça change. Les statuts de Voix commune n’ont pas de précision géographique. Nous nous sommes demandé pourquoi le limiter à la métropole alors que nous portons un discours sur l’aire urbaine de Lyon.

Pourquoi ne pas oeuvrer directement au sein du Nouveau Front Populaire ?

Il n’existe pas d’adhésion directe au NFP mais nous le soutenons. Je sais que la gauche n’a gagné et n’a pu mettre en œuvre de progrès social que quand elle était dans l’union. A gauche, il n’y a que la voie de l’union pour exister. Mais l’union, c’est la diversité et pas l’uniformité.

Le but d’un parti politique est de se présenter à des élections. Est-ce l’horizon de Voix commune ?

Bien sûr. Nous portons un projet de transformation et de propositions sur le soutien à l’éducation populaire, de mesures pour la politique de la ville et les quartiers populaires. Si la question est de dire : va-t-on annoncer des listes autonomes, ce n’est pas ma culture. En revanche, il n’y a rien d’écrit. Si à Voix commune, nous faisons des propositions et que nos lignes fortes ne parlent pas aux partenaires, nous prendrons une décision. Nous ne sommes pas un club de réflexion mais un parti politique. 

Vous portez des marqueurs sociaux. Est-ce pour vous un manque dans les politiques proposées par les exécutifs écologistes lyonnais ?

Nous ne fonctionnerons pas pendant des années sur un contrat fixé en 2020. A un moment, il y aura la nécessité d’avoir un programme nouveau. Nous n’arriverons pas à la transition écologique si nous n’avons pas un pacte social beaucoup plus fort. C’est ce que je porte aussi dans l’exécutif métropolitain. Je n’ai aucun problème pour dire que le plus important, c’est d’avoir une politique qui permet l’égalité entre les quartiers. Il faut aller plus loin car le taux de pauvreté est trois fois supérieur dans les quartiers politique de la ville de la métropole. Collectivement, nous portons cette vision à Voix commune.

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