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Pédophilie dans l’Église : un appel pour une enquête parlementaire

Un groupe de personnalités demande la création d’une enquête parlementaire pour faire le jour sur les abus sexuels dans l’Église en France. Parmi eux, les fondateurs de l’association lyonnaise de victimes La Parole libérée, et le père Vignon, qui a récemment lancé une pétition pour demander la démission du cardinal et archevêque de Lyon, Philippe Barbarin. 

Religieux, anciens ministres, avocats, victimes… Nombreux sont aujourd’hui à demander l’ouverture d’une enquête parlementaire indépendante portant sur les crimes pédophiles dans l’Église catholique. Parmi les signataires, François Devaux et Alexandre Dussot-Hezez, les fondateurs de l’association lyonnaise La Parole libérée, qui ont mis en lumière l’affaire Preynat. Mais aussi le père Vignon, prêtre au diocèse de Valence, auteur d’une lettre publiée le 25 août demandant la démission du Cardinal Barbarin, en raison de son silence sur cette affaire. Pour rappel, le père Preynat est soupçonné de faits de pédophilie envers des jeunes scouts entre 1978 et 1991, plus de soixante victimes ayant été répertoriées par la Parole libérée. François Devaux, co-fondateur et président de cette association lyonnaise, déplore un manque d’information sur ces abus sexuels : « En France, on n’a aucune donnée statistique, sur la pédophilie au sens large. Tant qu’on ne peut pas mesurer l’ampleur du fléau, on ne peut pas y répondre correctement » a-t-il affirmé à l’AFP. 

Demande d’investigation

Les auteurs de cet appel dénoncent le “retard” de la France dans la reconnaissance des crimes pédophiles, dans un contexte où plusieurs scandales ont été révélés en série, notamment au Chili, en Australie, aux États-Unis, en Allemagne ou encore en France avec l’affaire Preynat. Ils placent leurs espoirs en cette commission parlementaire indépendante, souhaitant qu’elle puisse exiger “la communication des archives diocésaines” pour permettre potentiellement d’informer la justice sur des “faits dont celle-ci n’aurait pas eu connaissance”, précisent-ils, toujours à l’AFP. Selon les signataires, l’Église catholique de France doit aujourd’hui “rendre des comptes. Elle doit le faire devant la justice mais aussi devant la représentation nationale, car ce ne sont pas seulement des responsabilités individuelles qui sont en cause, mais aussi (...) tout un système".

Leur pétition, consultable en ligne doit être transmise à chacun des présidents de groupe à l’Assemblée nationale et au Sénat. 

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