Après l'annonce de la Première ministre, Élisabeth Borne, de baisser l’âge légal pour passer le permis de conduire à 17 ans, certaines auto-écoles de Lyon s'inquiètent quant à leur capacité à "encadrer tous les nouveaux candidats".
Mardi 20 juin, la Première ministre a annoncé l'ouverture du permis de conduire aux jeunes de 17 ans. Un choix qui interpelle un bon nombre de personnes et notamment les principaux concernés : les auto-écoles. "On a été surpris par cette annonce, on l’a appris comme tout le monde à la télé", affirme une monitrice de l’auto-école Brotteaux à Lyon.
Prévu d’ici le début de l’année 2024, ce changement ne semble pas au goût des professionnels de l’apprentissage de la conduite. "C’est déjà assez compliqué en ce moment du point de vue du personnel. Il n’y aura pas assez de moniteurs pour les encadrer", appuie la monitrice d’une auto-école dite traditionnelle. Car oui, aujourd’hui l’auto-école peut aussi se faire en ligne avec l’entreprise lyonnaise le Permis libre. "Tout se passe sur internet on met en contact les candidats et des enseignants libres, mais même comme ça il risque d’y avoir des problèmes", appuie le cofondateur de la startup, Romain Durand.
Une pénurie d’inspecteurs et de moniteurs
Avec plus de 800 000 personnes âgées de 17 ans en France, cela représente un nombre conséquent de candidats supplémentaires, "même si tout le monde ne passera pas le permis, il y a une pénurie des inspecteurs et donc une impossibilité", affirme le Lyonnais.
Dans cette démarche, la Première ministre veut aussi faire bénéficier aux apprentis, la possibilité de jongler plus facilement entre leur entreprise et le lycée professionnel. "C’est intéressant, mais il faut établir un cadre plus strict", appuie Romain Durand. Pour lui, seuls les alternants devraient en profiter et non les jeunes étudiants sans contrainte professionnelle.
Une tranche d’âge déjà très touchée par les accidents mortels
Représentant un nombre important de décès sur les routes de France en 2021 (505), la tranche des 18-24 ans pourrait voir d’ici la fin de l’année 2024 ses chiffres gonfler. "Tout dépend de la maturité des nouveaux candidats", souligne la monitrice à Brotteaux. Avec tous ses éléments, les deux autos-écoles s’accordent à dire que pour l’instant en l’état des choses cette décision "n’est pas forcément la bienvenue".
Le dernier gadget de Borne pour limiter la population: les têtes brûlées mineures iront se tuer sur la route! Et qui sera responsable des accidents: eux (mineurs), leurs parents (juridiquement responsables)... ou le gouvernement qui aura ouvert cette porte?
Cela aura au moins le mérite de faire une sélection naturelle.