Résultat : le nom d'Anne-Marie Comparini est maintenant associé dans les moteurs de recherche à celui de "salope", ce qui ne manque pas de perturber l'image de notre ex-présidente de Région.
A cause de cette "crasse verbale", elle se retrouve référencée à côté de sites pornos vantant les mérites des gros nichons et autres cochonneries libidineuses.
Ce doit être très troublant de voir son nom jouxter des sites où le nom de salope est plutôt perçu comme une qualité érotique...
Ok, les gros mots ont un sens, une fonction sociale et on ne doit pas condamner ou interdire la vulgarité, mais il faut reconnaître que l'élue du Modem, candidate à l'élection municipale de 2008 contre Perben et Collomb, aurait sans doute préférer commencer sa campagne ailleurs qu'au milieu des porte-jarretelles et du Kama-Sutra.
L'appétit d'Internet ne semble plus avoir de limites ! C'est un peu la nouvelle république des blogs qui dicte sa loi et fabrique une affaire d'état avec une pauvre conversation sans intérêt entre trois députés. Face à ce spam complètement incontrôlable, même le Président Sarkozy a dû monter en première ligne pour désapprouver les propos tenus par Patrick Devedjian.
Ce phénomène n'est pas de la transparence, mais de la déviance médiatique. Et les résultats sont souvent catastrophiques pour tous les protagonistes. Devedjian et Comparini, dans les rôles artificiels de coupable et de martyr viennent d'en faire l'amère expérience. Une image piquée, un mot décontextualisé, les a projeté dans les méandres de la toile en brouillant leur identité, en salopant leur intégrité. Internet est un appareil à mixer qui fait des associations aléatoires et où l'information se mélange comme dans une partouze virtuelle. C'est assez stupéfiant ! Sans doute assez dangereux... car il est très pervers de polluer la sphère publique par des scories ou des fragments volés dans l'univers de la vie privé, comme cette conversation qui n'aurait dû intéresser personne.
Après les mots Kärcher et bravitude qui auront marqué la campagne présidentielle et législative, le mot salope viendra clore un florilège électoral qui n'aura pas été du meilleur goût...