PHILIPPE GILLET, UN BULLDOZER AU CABINET DE PECRESSE

Une ascension météorique : professeur d'université à 30 ans, directeur du CNRS à 42, directeur de l'ENS à 45, président du Pôle Universitaire de Lyon à 46, le voilà à 49 ans directeur de cabinet de Valérie Pécresse. Pour l'instant, il n'a abandonné qu'une seule de ses fonctions, celle de président de l'Agence Nationale de la Recherche.
Ce spécialiste de géophysique et de géochimie, auteur d'une thèse d'Etat sur la formation des chaînes de montagne, est présenté comme un visionnaire, un défricheur des chantiers du futur. D'où son surnom de "bulldozer". "Je me réjouis pour lui mais je le regrette déjà pour Lyon, commente Lionel Collet, le président de l'université Lyon 1. Même s'il est doté d'une grande capacité de travail, il lui sera difficile de cumuler toutes ses fonctions". Il est le principal artisan du Pôle de recherche et d'enseignement supérieur (PRES), qui permettra à terme de créer l'Université de Lyon. Les décrets sont tombés, mais beaucoup reste à faire pour véritablement regrouper les établissements lyonnais d'enseignement supérieur. "Philippe Gillet a su réunir les acteurs lyonnais du supérieur autour d'un projet, commente Roger Fougères, le vice-président de Rhône-Alpes en charge de la question. On en est maintenant à la deuxième étape, celle du transfert des compétences".

Au ministère, il devra mener la réforme de l'autonomie des universités, qu'il a déjà testée en partie, puisque l'ENS Lyon expérimente la gestion du budget global de l'établissement. Mais avant d'attaquer ce gros morceau, sa première action a été lyonnaise (lire notre article), en faisant rencontrer aux étudiants de Lyon III la ministre Pécresse.

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