métropole
© Tim Douet

Photographie du “nouveau Rhône”

Au 1er janvier, le Grand Lyon et le conseil général fusionneront leurs compétences, ce qui aboutira à la naissance de la métropole de Lyon. Un vaste chantier toujours en cours, en attente de la fin des négociations. Mais cela entraînera également une restructuration du Rhône dans son ensemble, qui prendra un nouveau visage.

"Un département d’un nouveau type", c’est ainsi que Danielle Chuzeville, la présidente du conseil général du Rhône, résume la métamorphose qui est en train de s’opérer. Le conseil général a commandé il y a six mois une étude à l’Insee afin de dresser la cartographie du "nouveau Rhône".

Sans le Grand Lyon, le département comptera 429 000 habitants (contre 1 725 200 aujourd’hui) et 2 715 km². Il deviendra le 53e département français en termes de population, et l’un des plus petits en province, derrière la Drôme mais avant la Savoie et l’Ardèche.

Un territoire largement rural, mais dont les trois quarts des habitants vivent en milieu urbain, principalement concentrés autour de l’agglomération lyonnaise.

Une population jeune (38 % ont moins de 30 ans) et diplômée (parmi les 25-34 ans, 42 % sont diplômés du supérieur) qui reste l’un des "grands atouts rhodaniens", selon Danielle Chuzeville. Elle souhaite également insister sur l’idée que le "nouveau Rhône" sera un département intégré et en interaction permanente avec les départements voisins. C’est déjà le cas, avec 48 % des actifs qui travaillent à l’extérieur du territoire.

Des améliorations nécessaires

Néanmoins, un certain nombre d’inégalités subsistent. Dans les secteurs de Villefranche et de Tarare, le taux de chômage est supérieur à 16 % et plus d’un quart de la population vit avec un bas revenu.

Le fort trafic routier à l’est et au sud (86 % des actifs ou des étudiants utilisent un véhicule) est l’une des principales causes de pollution sur le territoire du "nouveau Rhône". Plusieurs collectivités dans le département se sont déjà saisies de cet enjeu et l’ont intégré dans leur plan Climat. Le conseil général se dit prêt à étendre ce travail à tout le département, en intensifiant les efforts sur les modes doux et les transports en commun. La pollution aux particules fines et à l’ozone, dont les seuils réglementaires sont souvent dépassés au cours de l’année, va donc entraîner une réorientation des mesures environnementales vers les communes rurales.

Le département compte 164 stations d’épuration, dont 25 % ne sont pas en conformité. La présidente du conseil général s’est dite "surprise" de ces résultats et pointe ainsi l’utilité de l’étude en la matière. Elle affirme vouloir octroyer "plus de fonds" pour la mise aux normes des installations et "relancer le débat avec les agriculteurs concernant l’utilisation des pesticides".

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