Pierre Oliver © Antoine Merlet
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Pierre Oliver : "Il est temps d’apporter de la sérénité et de la tranquillité"

Si le parti Les Républicains n’avait pas implosé, Pierre Oliver, maire du 2e arrondissement et conseiller régional, aurait été officiellement investi cet été candidat de la droite pour les municipales de 2026. Malgré ce contretemps, il continue de se préparer et ébauche, dans Lyon Capitale, les grandes lignes du programme qu’il veut présenter dans deux ans lors d’une élection municipale qu’il espère aussi être un référendum sur la personnalité de Grégory Doucet.

Lyon Capitale : Au printemps dernier, lors de la campagne des élections européennes, Laurent Wauquiez et Éric Ciotti vous avaient publiquement investi comme le candidat de la droite pour les élections municipales. Depuis votre parti traverse des turbulences. Serez-vous candidat dans deux ans ?

Pierre Oliver : Je me prépare. Je le fais depuis quatre ans. Maire, c’est une fonction qui demande de l’expérience et on reproche souvent aux écologistes d’en manquer. Souvent les élus ont d’abord été dans l’opposition. C’est formateur. J’avais reçu le soutien des ténors de mon parti et de Laurent Wauquiez. Mais il ne vous a pas échappé que nous avons quelques problèmes internes à régler depuis qu’Éric Ciotti a pris la décision unilatérale de nous quitter. En attendant, je continue de me préparer. J’ai envie. Le temps des annonces viendra plus tard. Dans ma famille, tout le monde me voit comme un candidat. Nous sommes en train de bâtir un projet et une équipe. C’est un collectif que nous devons présenter plus qu’un candidat.

La tâche sera plus qu’ardue pour votre famille politique. Lors des élections législatives de 2024, comme lors de celles de 2022, aucun de vos candidats n’a réussi à se qualifier pour le second tour. Qu’est-ce qui vous donne des raisons d’y croire ?

Les élections municipales n’ont rien à voir avec les élections nationales. Dans les scrutins auxquels vous faites référence, les gens votent d’abord pour des partis. Les municipales sont un référendum pour ou contre le maire sortant. Dans de nombreuses grandes villes, les résultats des législatives sont totalement différents de ceux des municipales.

En 2020, la droite avait fini entre les deux tours par s’allier avec Gérard Collomb. Imaginez-vous cheminer avec Ensemble dans deux ans ?

Pour l’emporter, nous devrons former une alliance large des différentes familles politiques de la droite et du centre, des soutiens d’Ensemble aux LR. Ce sera l’une des conditions nécessaires à la victoire. Je pense qu’il faudrait la faire dès le premier tour. Les Lyonnais l’attendent. En 2020, nous l’avions faite tardivement et les électeurs ne l’avaient pas comprise. Lors des élections législatives, j’ai appelé à voter contre tous les candidats d’extrême gauche. J’ai toujours eu de bonnes relations avec Thomas Rudigoz. Nous échangeons régulièrement. Nous assistons au retour du clivage gauche-droite qui a été mis entre parenthèses sous la présidence d’Emmanuel Macron. Le non-cumul des mandats fait qu’aucun parlementaire macroniste n’a pu s’ancrer localement. Les Républicains comme les socialistes sont restés ancrés à la tête des collectivités locales. À droite, nous sommes majoritaires au Sénat, nous gérons la plupart des villes de plus de 10 000 habitants à l’exception des grandes métropoles.

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