Cette semaine, la Métropole de Lyon a affirmé vouloir rendre définitive la piétonnisation d'une partie du cours Charlemagne à Confluence, avançant des chiffres contestés par l'opposition.
Après le projet de réaménagement de la rive droite du Rhône ou encore celui de Presqu'île à vivre, voici un autre sujet de débat entre la majorité écologiste de la ville et de la Métropole de Lyon et l'opposition de droite, à la tête du 2e arrondissement. Ce mardi, la Métropole de Lyon a annoncé en grande pompe sa volonté de rendre définitive la piétonnisation d'une partie du cours Charlemagne, dans le quartier de Confluence.
Depuis 2021, entre la rue Montrochet et le quai Antoine Riboud, la circulation automobile est interdite sur la partie basse du cours Charlemagne, au niveau de l'hôtel de région et du centre commercial Confluence. Après deux ans d'expérimentation, la majorité verte de la Métropole a donc décidé, Bruno Bernard en tête, de rendre cette portion piétonne de manière pérenne. Depuis trois jours sur les réseaux sociaux et à grands coups de chiffres et de graphiques, les écologistes défendent cette décision.
Des chiffres contestés par l'opposition
Hausse du chiffre d'affaires de 11%, division par 5 du nombre d'accidents, augmentation d'au moins 25% de l'utilisation du tramway… Pour les Verts, cette piétonnisation, en attendant peut-être celle de nombreuses rues de la Presqu'île, a tout bon. Mais alors d'où proviennent ces chiffres mis en avant par la Métropole pour défendre son projet ? Dans son communiqué envoyé cette semaine à la presse, la métropole explique que la Société Publique Locale de Lyon Confluence avait été chargée de la conduite d'une consultation citoyenne concernant ce projet. Ainsi, 787 contributions ont été recueillies, soit six fois moins, par exemple, que la concertation menée par Pierre Oliver à l'échelle du 2e arrondissement concernant les projets en presqu'île. Concertation balayée d'un revers de main par la mairie centrale. Une consultation menée "sur le terrain" par la SPL Lyon Confluence, mais dont on ignore, dans le détail, la méthodologie.
A lire aussi : Plusieurs milliers de Lyonnais rejettent la transformation de la Presqu'île
"Je ne sais pas d'où la mairie sort ses chiffres mais en tout cas ce n'est pas ce qu'on constate auprès des habitants" affirme le maire LR du 2e. "Les magasins de Confluence se portent mieux grâce à cette piétonnisation ? J'en doute fort. Plusieurs boutiques ferment leur porte chaque année dans le centre commercial et on a souvent du mal à retrouver d'autres enseignes voulant s'installer dans les locaux", poursuit-il, prenant l'exemple du magasin Decathlon, qui a fermé ses portes en novembre 2021, deux ans seulement après son ouverture.
"Une baisse généralisée du trafic automobile"
"En plus, personne n'utilise vraiment le milieu de la chaussée pour circuler à pied. Entre les vélos et les scooters qui slaloment, les gens que je rencontre me disent qu'ils ne se sentent pas en sécurité" rapporte Pierre Oliver. Si Valentin Lungenstrass a avoué sur X (ex-Twitter), que la régulation des deux roues sur l'espace piéton restait "un challenge" et que la "police municipale était pleinement mobilisée pour y faire des contrôles réguliers", l'adjoint écologiste au maire de Lyon se veut positif quand à cette piétonnisation. "On est sur une baisse généralisée du trafic automobile à l'échelle du quartier de la Confluence", explique-t-il, toujours sur X. "-80% de trafic auto aux abords immédiats, peu de report de trafic sur le quai Perrache, et une hausse faible du trafic sur Montrochet et C.Perrier", estime-t-il, alors que l'on observe très souvent d'importants bouchons sur le quai Perrache ces derniers mois.
A lire aussi : À Lyon, le projet "Presqu'île à vivre" ébranle la majorité
"Le piétonnisation est loin de faire l'unanimité"
Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement de Lyon
"Les riverains du quai Perrache ont le sentiment d'être pris pour des moins que rien. On leur dit : vous aviez déjà l'autoroute, un peu plus un peu moins, on va vous rajouter cette circulation" s'insurge Pierre Oliver qui finit par admettre ne pas comprendre le bien fondé de ce projet. "Je vois vraiment ça comme le totem des écologistes, bloqués dans leur idéologie" s'emporte même le maire de droite.
"85% des sondés veulent rendre l'aménagement définitif et seulement 11% ont déclaré vouloir une réouverture à la circulation" détaille la Métropole de Lyon par la voie de son président, Bruno Bernard. "Habitant dans le quartier, j'ai l'occasion d'échanger très souvent avec les riverains. Et je peux vous dire que la piétonnisation du Cours Charlemagne est loin de faire l'unanimité" lui répond Pierre Oliver. Le projet final devrait être présenté en début d'année 2024 aux riverains et commerçants. Jusque là, ce sujet n'a pas fini de faire parler autour dans le quartier de Confluence.
Qui dans le 2e, regrette les bouchons automobiles du cours Charlemagne dans sa partie nord du centre commercial ?
Pas grand monde, c'est évident. Peut-être les wazers automobilistes qui traversaient le quartier en pétaradant à toute allure au mépris du voisinage et du code de la route. Je ne les regrette absolument pas.
Avec les écologistes, homme et femmes, c'est l'ouverture d'esprit et le pragmatisme qui domine. Un vrai changement.
On le constate !
Monsieur Orus(horibilis) de pseudo en pseudo vous restez le même et pour l'ouverture d'esprit encore un effort!!
Pour le pseudo aussi d ailleurs :dj'AN(n)US hOR(US)ibilis à Gabriel c(ERARE) humanum est,comme vous , votre latin pêche par l'excès.
Un paillard peut en cacher un autre !