Si la piscine éphémère du parc de la Tête d'Or à Lyon n'a pas manqué d'attirer l'attention, son budget fait déjà grincer quelques dents, surtout que sa jauge sera très limitée à cause de l'épidémie de coronavirus. Bonne idée ou coup de com à 300 000 euros ?
La question du manque de piscine à Lyon revient régulièrement chaque été. Or quelques semaines avant le deuxième tour des élections municipales et métropolitaines, le maire de Lyon Gérard Collomb a annoncé l'installation d'une piscine éphémère dans le parc de la Tête d'Or.
Budget annoncé de l'opération : 300 000 euros, pour des plages, deux bassins et un plan de jeux d'eau. L’installation et l'exploitation ont été confiées à l'acteur privé Weeloc City (basé à Neuville-en-Ferrain dans le Nord de la France).
L'idée semble bienvenue avant un été que l'on imagine déjà caniculaire, mais l'épidémie de coronavirus COVID-19 oblige toutes les collectivités à limiter le nombre de personnes présentes dans les piscines. Ce qui pouvait paraître comme une bonne idée au premier abord va se heurter à la réalité des usages dans le contexte actuel.
15 840 nageurs sur deux mois
Tous les jours, trois créneaux de deux heures seront proposés uniquement aux Lyonnais, sur présentation d'un justificatif de domicile, pour un total de 240 nageurs quotidiens (80 par créneau de 12h30 à 19h30, avec des désinfections entre chaque session).
Les personnes intéressées devront s'inscrire via une plateforme en ligne et payer deux euros (la règle sera la même pour toutes les piscines de la ville, dans la limite de deux sessions par semaine, par personne). La piscine de Tête d'Or sera ouverte du 2 juillet au 6 septembre, soit 66 jours.
Dès lors, avec la jauge présentée, ce sont seulement 15 840 nageurs au maximum sur deux mois qui auront le droit de profiter de ce plan d'eau inédit, sous réserve qu'il fasse toujours le plein et que la météo soit belle (sur les 118 800 créneaux de nages qui seront proposés via les cinq piscines de la ville sur deux mois).
300 000 euros, pour 15 840 nageurs, l'addition est plus salée, avec à la clé le risque d'avoir de nombreux déçus qui pourraient faire face à des créneaux pris d'assaut (la météo sera une précieuse alliée pour ne pas se tromper de jour).
Ainsi, pour l'instant, le projet a tout du coup de com, juste avant un deuxième tour capital. Il a aussi l'avantage de voir les éventuelles déceptions apparaître seulement une fois que le scrutin sera bouclé. Cette histoire semble rappeler mars 2014 quand Gérard Collomb avait accepté de rendre le réseau TCL gratuit durant un pic de pollution, une semaine avant les élections municipales. Depuis, la mesure n'a jamais été reconduite.
Toujours aussi désolant de constater le manque de travail de nos "journalistes"
Avec un minimum de recherche, vous auriez pu constater que l'appel d'offres pour cet équipement a été lancé juste avant le confinement.
Comme toute procédure d'achat public, il y a une information faite tant aux élus qu'à tous dans la mesure où les avis de publicité (oui c'est bien leur nom) sont publics
Dès lors comment peut on laisser croire que c'est une décision à la va-vite uniquement dans un but électoraliste du second tour qui devait avoir lieu rappelons le fin mars
J'oubliais ses opposants encore conseillers au moment du lancement du projet étaient trop occupés dans leur campagne électorale pour assumer le travail nécessaire quand on est élu puisqu'ils n'ont rien dit ou alors ils étaient d'accord.
Déposé le 12/06/2020 à 06h56
pas une bonne idée
ca coute cher alors que les services municipaux cherchent me semble t'il de l'argent pour des actions plus perennes et utiles