Le collectif des Bonnets de bain a saisi le tribunal administratif de Lyon au sujet de l’augmentation des tarifs de la piscine du Rhône, en mai dernier.
Après avoir interpellé le maire et la municipalité à de nombreuses reprises, les Bonnets de bain passent à la vitesse supérieure et sautent dans le grand bain. Le collectif d'usagers de la piscine du Rhône qui proteste contre l'augmentation des tarifs, qu'il juge "excessive", affirme avoir déposé un recours devant le tribunal administratif de Lyon. "Grâce à cette action en justice, et en attendant la réouverture de l'établissement prévue pour le printemps, les Bonnets de bain espèrent faire un brin de causette avec l'équipe municipale", badine le groupe dans un communiqué de presse.
Car les Bonnets de bain veulent des réponses : "Après les approximations factuelles et juridiques lancées çà et là depuis les balcons de l'hôtel de ville, voici donc venu le temps de discussions sérieuses et argumentées."
Cour des comptes
Dans leur viseur, donc, la délibération du 26 mai 2014 qui fait passer à 8 euros l'entrée "plein tarif" à la piscine du Rhône. Une délibération qu'ils jugent "illégale", et qui va selon eux "à l'encontre du principe de tarif unique pour un service municipal", les autres piscines de la ville n'ayant pas subi la même inflation.
Si aucune jurisprudence ne permet pour l'heure de donner d'emblée raison aux Bonnets de bain, ceux-ci comptent bien s'appuyer sur un avis de la Cour des comptes, qui jugeait récemment que les tarifs "sensiblement différents" entre les piscines parisiennes posait un "problème d'égalité d'accès au service public". Et si les services offerts aux baigneurs sont différents, point sur lequel s'appuie la municipalité pour justifier un autre tarif du ticket d'entrée, selon la Cour des comptes, cet argument ne peut pas être pris en considération.