Chloë Vidal, adjointe en charge de la démocratie locale et au budget participatif de la Ville de Lyon, revient sur le projet de végétalisation de la place Bellecour dans 6 minutes chrono.
Depuis que la Ville de Lyon a présenté son projet de végétalisation de la place Bellecour issu du budget participatif, les retours sont plutôt frais. L'opposition s'étonne notamment de la différence entre la promesse originelle de végétaliser et la réalité d'une installation plus artistique autour de voiles suspendues au-dessus de la place pour la rafraîchir. "Ce projet s'intitule Végétalisation une première étape et effectivement nous nous sommes attelés à réaliser ce projet. ce projet en fait il intégrait des idées telles que trouver une autre utilité à la place, faire en sorte qu'elle soit plus utilisée, trouver des assises à portée de l'ombrage, à portée de la beauté végétale, installer une oeuvre artistique c'était bien aussi dans les idées qui étaient proposées, une oeuvre artistique portant des valeurs fortes, notamment des valeurs de résilience pour la protection de la planète, je passe les détails, mais il est intéressant de se pencher sur le projet lui-même parce qu'aujourd'hui c'est vraiment celui-ci que l'on réalise à la ville et que l'on réalise en plusieurs étapes et c'est ça qu'il est important de rappeler pour expliquer aussi peut-être les incompréhensions qui tournent autour de la réalisation de ce projet", resitue Chloë Vidal, l'adjointe qui gère le budget participatif.
L'élue écologiste rappelle aussi que sur ce projet, la Ville de Lyon ne partait pas d'une page blanche : "on a des contraintes techniques, je l'ai rappelé, je peux le dire de manière aussi très précise, le parking, nous avons un contrat qui nous lie jusqu'à 2027. Nous devons respecter l'ensemble de ces contraintes juridiques et cependant nous avons voulu faire en sorte que les Lyonnaises et les Lyonnais puissent se réapproprier cette place et que nous puissions réaliser vraiment le projet qui leur tenait à cœur pour cette place qui est le cœur de ville".
La retranscription intégrale de l'entretien avec Chloë Vidal
Bonjour à tous et bienvenue, vous regardez 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction Lyon Capitale et aujourd'hui nous sommes avec Chloë Vidal. Vous êtes adjointe en charge de la démocratie locale à Lyon et c'est aussi vous qui portez le budget participatif de la ville, ce budget participatif qui finalement a lancé ces travaux de végétalisation de la place Bellecour qui ont été présentés au public la semaine dernière, des travaux qui nourrissent de nombreux débats. Il y a peut-être même une forme de bashing, de dénigrement du projet que vous avez présenté qui s'installe, est-ce que vous y attendiez, est-ce que finalement c'est quasi impossible de toucher à la place Bellecour sans faire des mécontents ?
Alors je pense qu'il est important de reparler du projet parce qu'en fait on en parle beaucoup mais peut-être qu'on n'en parle pas exactement dans les termes du projet tel qu'il a été voté au budget participatif. Donc le budget participatif je rappelle c'est 12,5 millions d'euros d'investissements qui sont mis entre les mains des lyonnais et des lyonnais, il y a une deuxième édition en cours avec le même montant et qui permet donc aux habitantes et aux habitants de déposer des idées et de voter pour ces idées, c'est une démarche qu'on dit délibérative c'est-à-dire qu'ils choisissent directement les projets donc par le nombre de votes qu'ils allouent à leur projet préféré. Et effectivement le projet donc pour la place Bellecour a été le projet le mieux voté, c'est donc le premier projet évidemment, celui qu'on a mis en avant en premier puisque il a recueilli un certain nombre de voix et nous nous sommes engagés donc à le réaliser et donc ce projet s'intitule Végétalisation une première étape et effectivement nous nous sommes attelés à réaliser ce projet…
Mais vous attendiez à ce qu'on passe de l'engouement à une forme de dénigrement ?
Eh bien en fait pas vraiment puisque si on regarde bien le projet en fait on se rend compte que donc un projet qui a fusionné déjà une dizaine d'idées, il faut le rappeler, et qui a été largement plébiscité, ce projet en fait il intégrait des idées telles que trouver une autre utilité à la place, faire en sorte qu'elle soit plus utilisée, trouver des assises à portée de l'ombrage, à portée de la beauté végétale, installer une oeuvre artistique c'était bien aussi dans les idées qui étaient proposées, une oeuvre artistique portant des valeurs fortes, notamment des valeurs de résilience pour la protection de la planète, je passe les détails, mais il est intéressant de se pencher sur le projet lui-même parce qu'aujourd'hui c'est vraiment celui-ci que l'on réalise à la ville et que l'on réalise en plusieurs étapes et c'est ça qui est important, et c'est ça qui est important de rappeler pour expliquer aussi peut-être les incompréhensions qui tournent autour de la réalisation de ce projet.
Ce que vous êtes en train de nous dire, c'est qu'on imaginait tous une végétalisation, or ça n'a jamais été totalement dans le cahier des chartes, mais on a aussi en souvenir ce tweet de Grégory Doucet disant les Lyonnais en ont rêvé, on va le faire, on va végétaliser la place Bellecour...
Or là, parce qu'à long terme, ça reste une ambition bien sûr, c'est-à-dire que à court terme, si le projet a pu être soumis au vote, c'est qu'il a fait l'objet d'une analyse par les services de la ville, et donc on sait bien qu'il y a un certain nombre de contraintes techniques, vous le savez, il y a un métro, il y a un parking qui fait qu'on n'a pas la portante suffisante pour planter en pleine terre sur la place Bellecour aujourd'hui. On a aussi la nécessité de respecter la valeur patrimoniale de la place, tout ça a été bien entendu su avant le dépôt du projet, avant qu'il puisse être soumis au vote. Donc en fait, tout naturellement, on a séquencé le projet et on a commencé à réaliser le projet partie par partie. Aujourd'hui, c'est l'œuvre artistique, cette installation qui va apporter l'ombrage, qui va travailler sur aussi cette idée de beauté végétale, qui va permettre une déambulation sur la place, une promenade sensorielle alternant entre des endroits ombragés et puis aussi des assises.
Qu'est-ce qu'une promenade sensorielle ? Parce qu'en termes de communication, je vois le message, mais en termes de réalité, je ne vois pas ce que c'est...
Alors ce projet, c'est un très beau projet, d'ailleurs porté par un artiste lyonnais, Romain Froquet, par aussi un architecte, Tristan Israël, qui se sont évidemment accompagnés d'un collectif d'ingénieurs et d'architectes qui ont réfléchi à la manière dont on pouvait donc travailler avec l'ensemble de ces contraintes techniques et qui proposent aujourd'hui de rendre hommage aussi aux canuts, en s'inspirant de la structure des métiers à tisser et en imaginant des arches qui vont traverser la place, qui vont permettre la communication aussi de chaque bord de la place, qui insistent peut-être de manière métaphorique sur le fait que cette ville est une ville de commerce, d'échange. Et donc le fait de relier chaque bord de la place, le Rhône et la Saône également, donc l'hommage à l'eau, puis le fait qu'on retrouve aussi l'eau sur la place par la pulvérisation le long de certaines arches, l'idée c'est vraiment d'inviter à la déambulation et à s'asseoir, à faire de cette place Bellecour un lieu aussi de repos, de rencontre, de dialogue entre les habitants.
Le but poursuivi, c'est que finalement en période d'estival, peut-être même de canicule, on vienne place Bellecour pour se rafraîchir. C'est pas seulement de pouvoir traverser la place, qui aujourd'hui devient difficile dès qu'il fait très chaud, c'est pas simplement de traverser, c'est d'en faire un lieu de destination...
Exactement, précisément. C'est vraiment de réinvestir autrement la place. Et on a travaillé pour ce faire à la fois avec l'État, donc la Dréal, la DRAC, donc les architectes des bâtiments de France, qui étaient unanimes et très enthousiastes sur le projet, et avec la métropole bien sûr. Donc nous sommes aujourd'hui alignés et mobilisés pour réaliser cette œuvre et pour aller encore au-delà, avec la révision du plan de guide, qui sera le projet à plus long terme, qui nous permettra d'introduire aussi cette composante végétalisation, qui n'est pas exclue du projet, puisque je le rappelle qu'en début d'année, nous avons voté à la fois le lancement de ce marché public pour la réalisation de l'œuvre artistique, et aussi les études pour végétaliser et renforcer la végétalisation sur l'axe nord notamment. Axe nord qui ne verra pas de nouveaux arbres, mais une végétalisation en strade basse. Quand on parle de végétalisation, on ne promet pas forcément une forêt urbaine. On travaille à tout ça dans son ensemble et à un projet qui se concrétise de pas à pas.
Est-ce qu'une des erreurs peut-être de base aussi, c'est d'avoir voulu réaménager la place Bellecour avec seulement 1,5 million. Est-ce que ce n'est pas un montant finalement dérisoire comparé à ce qu'il faudrait faire ?
Aujourd'hui je pense que c'est raisonnable. C'est-à-dire qu'on est dans une phase de préfiguration et d'expérimentation aussi de nouveaux usages de la place. Je peux rappeler que pendant la campagne, on a des personnes qui ont proposé des projets beaucoup plus ambitieux, mais qu'ils avaient eux-mêmes chiffré à des montants beaucoup plus importants. Je crois qu'il s'agissait de 20 millions d'euros, donc on n'est pas du tout sur le même ordre d'idée. Et qui notamment, dans un contexte économique que nous connaissons, ça paraît très aberrant aujourd'hui de lancer un tel projet. Et surtout qui fait appel à beaucoup d'eau, donc d'un point de vue climatique aussi, ça ne semble pas raisonnable aujourd'hui de lancer un projet de ce type-là. Et nous ne le pouvons pas. Encore une fois, on a des contraintes techniques, je l'ai rappelé, je peux le dire de manière aussi très précise, le parking, nous avons un contrat qui nous lie jusqu'à 2027. Nous devons respecter l'ensemble de ces contraintes juridiques et cependant nous avons voulu faire en sorte que les Lyonnaises et les Lyonnais puissent se réapproprier cette place et que nous puissions donner force concrète, que nous puissions réaliser vraiment le projet qui leur tenait à cœur pour cette place qui est le cœur de ville.
Végétalisation avec des stuctures en bois et des baches en plastique. Il faudrait qu'elle se renseigne sur le mot végétal.
discours creux ecolobobogaucho de l'humanitaire Doucet ... verbiage abscons et jargonnant ! promenade sensorielle après ripisylve pour le projet rive droite ... chloë vidal, emeline baume, beatrice vessiller, grégory doucet, bruno bernard, une belle brochette d'allumés sectaire et dogmatiques qui ne savent plus quoi inventer ! heureusement que les économies imposées aux collectivités territoriales vont leur imposer de mettre la pédale douce ... et peut être nous épargner de certaines de leurs âneries en projet ... qu'en est il de l'endettement des collectivités ? et pendant ce temps les commerces indépendants ferment, les transports en commun dysfonctionnent comme jamais, aucun parking relais n'ont été construits pour ceux qui viennent en centre ville des 4 coins de la 2e métropole de France, celle d'une région équivalente au Danemark, bref, du grand n'importe quoi !