Après le début de polémique engendré par la possible insertion de dispositif anti-skate dans le projet de réfection de la place Louis-Pradel, Michel Le Faou a rencontré des membres du collectif de skateurs. Une réunion qui s’est bien passée puisque ces derniers seront associés à la réflexion sur les travaux de la place aussi appellé spot "HDV".
Après l'annonce de la réfection de la place Louis-Pradel, "HDV" pour les intimes, début novembre et l'insertion de dispositifs anti-skate, la communauté des skateurs s'était mobilisée et avait lancé une pétition sur internet pour préserver ce lieu historique du skateboard à Lyon. Le collectif a rencontré Michel Le Faou, l’adjoint au maire de Lyon et vice-président de la métropole en charge de l’urbanisme ce lundi.
Une réunion "constructive"
Une réunion "constructive" de l'avis des différentes parties. Le vice-président a indiqué au collectif que la métropole "prendra évidemment en compte l’ensemble des usages de la place, afin de permettre une cohabitation la plus apaisée possible". Deux phases de travaux sont prévues. Une première, début 2017, où un travail de réfection sera engagé pour "assurer la sécurité des usagers". Puis une autre "réhabilitation complète" de l'ensemble de la place aura lieu "d’ici à la fin du mandat", explique Michel Le Faou. Dans les deux cas, le collectif de skateur y sera associé.
Une annonce bienvenue pour Jérémie Daclin, skateur professionnel et membre du collectif qui a été reçu ce lundi. "La réunion s'est très bien passée, car ils se sont tout à fait rendu compte de l'effet positif du skateboard. Ils ont compris l'importance du skate à Lyon. Ici, il y a de nombreux magasins, plusieurs marques et professionnels qui sont installés", explique-t-il.
Pas de dispositifs anti-skate
À l'origine, la ville comptait insérer des dispositifs anti-skate. Une proposition qui semble avoir été abandonnée : "On ne parle pas plus de dispositif anti-skate. À Paris, place de la République, il y a des dispositifs pour la pratique des sports urbains. Désormais, c'est quelque chose qu'ils envisagent à Lyon, car avec des petits détails, comme des barrettes métalliques, on peut faire que la place ne s'abîme plus parce que l’usure n’est pas due qu'au skateboard, mais aussi de la dégradation naturelle de la place. Devant la boulangerie, les dalles sont abîmées alors qu'il n'y a pas de pratique du skate à cet endroit. Et la métropole s'en est rendu compte."
Des discussions entre le collectif et les services techniques de la métropole auront lieu dans les prochaines semaines. Le collectif a d’ailleurs constitué un dossier qu’ils ont remis à Michel Le Faou. "La mobilisation a porté ses fruits parce que c'est un sujet qui parle à beaucoup de personnes. Il y a plusieurs de génération de gens qui ont grandi avec le skateboard. Et s’il ne le pratique plus ou ne l’ont jamais pratiqué, ils ont été influencés par sa culture : la musique, le graphisme, l'architecture. Avec les déplacements doux, le skateboard, la trottinette, le longboard sont des moyens de transport d’avenir", conclut Jérémie Daclin.