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Plan contre la pollution de l'air : un "outil de coordination" avant tout

La préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes a présenté son nouveau Plan de protection de l'air. Un plan ambitieux, qui laisse sur sa faim.

Jeudi 24 novembre, la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes a présenté son troisième Plan de protection de l'air (PPA). Plus de communes concernées, des ambitions, de l'incitation, mais des mesures qui restent un peu floues pour un document présenté avant tout comme "un outil de coordination", précise la préfecture. Après un premier plan en 2008, puis un deuxième en 2014, qui ont participé à réduire d'environ 60 % la concentration de particules fines (PM2,5 et PM10) et de 43 % la concentration d'Oxyde d'azote (les fameux Nox) dans l'air, quand l'objectif était de 45 %, ce troisième plan s'étend jusqu'en 2027.

35 "actions"

Il fixe des objectifs ambitieux. Se mettre en conformité avec les taux règlementaires d'émission d'oxyde d'azote notamment dans l'agglomération lyonnaise, atteindre les seuils fixés par l'Organisation mondiale de la santé en terme de concentration de particules fines dans l'air, ou encore ramener les niveaux moyens d'ozone au niveau de 2015, le tout d'ici 2027.

Graphique : Atmo

35 actions sont identifiées par le PPA, regroupées en 20 défis différents concernant le secteur résidentiel, l'agriculture, les mobilités, l'industrie et la communication. On retiendra par exemple l'interdiction des vieilles cheminées déployée en 2023 dans la Métropole de Lyon, "le soutien à la rénovation thermique des bâtiments", "développer la pratique du covoiturage" ou encore, "encourager le renouvellement des flottes de véhicules routiers".

Intitulés flous, mesures détaillées

Des intitulés présentés superficiellement dans un premier temps, mais pour lesquels la préfecture nous a ensuite apporté des précisions. Concernant la rénovation thermique des bâtiments par exemple, 155 millions d'euros ont été attribués aux rénovations dans le Rhône, auxquels s'ajoutent les fonds du dispositif Ecorenov. La mesure devrait permettre de réduire les émissions, entre autres, d'oxyde d'azote de 36 tonnes chaque année. Si la mesure est détaillée, aucun objectif de rénovation annuel n'est clairement annoncé, le plan d'action évoque plutôt une "hypothèse d’une rénovation chaque année de 2 % des parcs permettant des gains de consommation de 40 %".

Concernant l'action visant à "accompagner le développement des modes actifs de mobilité", le plan s'appuie principalement sur la Métropole de Lyon, acteur déjà très engagé sur le sujet. L'objectif fixé est d'atteindre 15 % de part modale vélo dans le cœur de l’agglomération et au moins 9 % sur le reste du territoire. Pour y parvenir, le PPA évoque notamment, "aller au delà de l'objectif de 1 200 km fin 2022" concernant les voies cyclables, ou encore : "Poursuivre le développement des places de stationnement vélo sécurisées aux abords des gares et des pôles importants de transports en commun".

La France fait l'objet d'une procédure contentieuse instruite par la Cour de justice de l'union européenne pour non-respect des seuils règlementaires concernant l'oxyde d'azote et les particules fines. Ces dernières sont à l'origine de 40 000 morts prématurées chaque année selon Santé publique France.

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