Réfugiés Albanais plan grand froid © Tim Douet
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Plan grand froid Rhône : 1200 places d'urgence, autant qu'en 2016

Le préfet du Rhône Stéphane Bouillon et la directrice départementale de la DRJDSCS (direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale), Christel Bonnet, présentaient ce mardi matin 13 novembre, le plan hébergement d'urgence 2017.

Au total, ce sont 5 694 places pérennes, dans des structures dédiées, ainsi que 1200 places d'urgence (850 dans des logements collectifs, et 350 dans les gymnases) qui seront mises à disposition pour le plan hivernal. Depuis l'hiver 2015-2016, le nombre de places d'urgence n'a pas augmenté, malgré les fortes demandes. Le préfet n'a pas manqué de se féliciter de la tâche accomplie dans le Rhône grâce à la "bonne intelligence de tous les acteurs concernés" (ville de Lyon et Métropole). "Les trois quarts des personnes concernées sont des étrangers hors UE. C'est un sujet difficile, parce que c'est une population migrante qui peut s'accroître rapidement. C'est une des difficultés à laquelle on peut faire face", souligne malgré tout le préfet. Comme l'année précédente, les communes de Caluire, Oullins, Villeurbanne, et cette année Meyzieux, ont mis à disposition des gymnases. "Il n'y aura pas de places en plus par rapport à l'année dernière, mais ça sera mieux réparti", souligne Christel Bonnet, qui insiste sur l'importance de ne pas priver une commune trop longtemps de son infrastructure. Le plan grand froid s'étend du 1er novembre au 31 mars 2017 et peut-être déclenché dès lors que les températures négatives durent, nuit et jour, sur plusieurs journées consécutives.

Des solutions adaptées à tous ?

Stéphane Bouillon comme Christel Bonnet ont insisté sur "l'inconditionnalité de l'accueil", ainsi que sur la priorité pour certains publics plus vulnérables. Chaque demande sera étudiée au cas par cas, avec l'important travail d'acteurs sociaux qui devront déterminer des plans d'action pour "l'après grand froid". Il est question, selon le préfet, de trouver des solutions pérennes pour les personnes vivant à la rue. Les familles seront placées en priorité dans des hôtels, tandis que les personnes seules bénéficieront d'un accueil particulier à Notre-Dame des Sans Abris -57 places- où elles pourront rester le temps nécessaire pour obtenir des soins et des repas. Inconditionnalité de l'accueil, mais pas de solution concrète en revanche pour les mineurs isolés étrangers qui ont été ce vendredi expulsés de la Part-Dieu, où ils avaient l'habitude de dormir. En tout, pour l'année 2017, il est question de 3,6 millions d'euros consacrés aux logements d'urgence. "Nous sommes prêts à agir et à réagir et prêts à monter en puissance très rapidement", a affirmé le préfet.

Logistique perfectionnée pour le 115

Si les places sont rares lors des périodes de grand froid, il est aussi extrêmement difficile d'obtenir quelqu'un au téléphone. La ligne du 115 est régulièrement saturée, rendant impossible toute communication. Pour pallier ce problème de taille, Christel Bonnet a annoncé que le nombre de lignes téléphoniques allait être doublé (passant de quatre à huit) et qu'en cas de besoin, trois à cinq personnes supplémentaires seraient mobilisées (elles sont pour l'instant deux opérationnelles la journée). "Ces améliorations devraient permettre de travailler dans de meilleures conditions", a conclu la directrice départementale.

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