A l'occasion de l'inauguration d'une double voie cyclable sur l'axe Foch-Saxe-Jean Jaurès, Gérard Collomb présentait, mercredi 23 février, un bilan d’étape du nouveau Plan Modes Doux, adopté par le Grand Lyon en 2009.
C’est à califourchon sur des Vélo’V que Gérard Collomb, président du Grand Lyon, et Gilles Vesco, Vice-Président du Grand Lyon en charge des nouvelles mobilités urbaines, ont abordé cette conférence de presse consacrée à l'avancée du Plan Modes Doux 2009-2020 sur l'agglomération. Une mise en scène de circonstance, le temps de quelques photos.
5% des déplacements urbains à vélo en 2014
Doté d'un budget de 90 millions d'euros pour la période 2008-2014, le plan de développement des modes doux, vélos en tête, a pour but de faciliter la vie des cyclistes mais aussi de promouvoir des alternatives non-polluantes à la voiture. Le Grand Lyon se fixe pour objectif de doubler l'usage du vélo d'ici 2014 et de lui faire atteindre 5% de part modale (2,5 % à l'heure actuelle), en étendant de 200 km le réseau cyclable existant.
Force est de constater que les résultats, en ce début 2011, sont plutôt encourageants : 400 km de pistes cyclables répartis sur l'agglomération à la fin 2010 (dont 130 km en centre-ville), pour aller jusqu'à 520 km en 2014. "Il faut maintenant porter notre effort sur d'autres points, en offrant de nouveaux services aux usagers du vélo, en complément de Vélo'v", commente Gérard Collomb.
Des services tels que des places de stationnement sécurisé à proximité du domicile de l'usager (une offre de 1700 places vélo pourrait être déployée dans une vingtaine de parcs publics du centre-ville à partir de 2012) ou dans les stations d'échanges de transports (parcs relais Sytral et gares SNCF). Mais aussi la mise en place d'un service de location vélo longue durée et d'un dispositif d'aide à l'achat de Vélo à Assistance Électrique (voir notre article ici).
Beaucoup de trafic, peu d'accidents
"L'objectif est d'étendre le réseau de 30 km chaque année", explique Gilles Vesco. "L'objectif a été largement atteint en 2010 avec 40 km réalisés. Ceci passe par différents types d'aménagements : pistes cyclables, voies vertes (mixité piétons-vélos) et mixité bus-vélos. Sur l'avenue du Maréchal de Saxe, la voie de bus est passée de 3,50 mètres à 4,20 mètres, pour permettre d'y instiller des vélos", complète-t-il. Une cohabitation bus-vélos qui inquiète cependant les usagers, qui rappellent la vitesse à laquelle roulent les bus sur leurs voies. Une crainte à laquelle Gilles Vesco se contente de répondre que l'élargissement des voies de bus permet d'éviter tout type d'accident et de se doubler mutuellement sans risque. "On demande aux chauffeurs de bus de renforcer leur vigilance", ajoute-t-il.
Lui même adepte des déplacements en mode doux, le Vice-Président s'est aussi félicité de l'évolution croissante du trafic vélo dans le centre. Une augmentation de 90 % depuis 2004 (et l'arrivée du Vélo'V), pour seulement 6% d'accidents en plus. "C'est une bonne nouvelle, qui montre que plus il y a de vélos, plus c'est un mode de déplacement sûr", estime-t-il. "Tout le monde faisant attention à tout le monde, plus il y a de vélos, plus le trafic se pacifie et moins les accidents interviennent".
Un nouvel axe cyclable de 3,3 km
Nouveauté du Plan Modes Doux en ce début 2011 : le grand axe Foch-Saxe-Jaurès, long de 3,3 km. Une des trois voies de circulation automobile a été supprimée. Désormais, il y a au sud de Gambetta, deux voies automobiles et deux voies de bus dont une cohabitation bus-vélo dans le sens sud-nord, et au nord de Gambetta, deux voies automobiles, une mixité bus-vélo dans le sens nord-sud et une véritable bande cyclable dans le sens sud-nord.
Pour Gilles Vesco, il s'agit "d'un recalibrage de tout un axe, qui traverse trois arrondissements. C'est un aménagement qui commence à faire basculer la ville dans la pratique des modes doux". Toujours selon le Vice-Président, un aménagement similaire reliera Lyon à Villeurbanne d'ici peu, de Cusset jusqu'au Pont Morand.
Venu pour représenter l'association "La Ville à Vélo", Martin Ray se dit "très heureux de cet aménagement, qui est excellent". Mais apporte tout de même un bémol au sujet du double-sens cyclable, que la Ville de Lyon a presque complètement exclu des zones à 30 km/h du centre-ville. "C'est notre gros combat actuellement. On a déposé, l'année dernière, un recours contentieux au tribunal administratif contre la Ville de Lyon, qui n'a pas répondu. Donc on va faire une demande de mise en demeure cette semaine", conclut-il. "Les double-sens ont été très mal gérés. L'argument de la ville d'avancer le principe de sécurité pour justifier leurs décisions ne tient pas. Certains doubles sens aménagés sont dangereux comme rue Gentil", complète Pierre Delorme, co-fondateur de l'association Modes doux.
Ce "forcené" de vélo est actuellement jugé pour excès de vitesse à bord de son Vélomobile. "C'est bien de faire des aménagements, mais ils doivent être respectés par les voitures", intime-t-il. Il a procédé à un décompte de véhicules qui stationnent illégalement sur la bande cyclable, le long des cours Albert Thomas et Gambetta, de Grange Blanche au pont de la Guillotière. Il a dénombré en moyenne 14 autos qui lui barraient ainsi la route. "On a l'impression d'une guerre urbaine sur la route au quotidien", conclut-il.
Voila des photos, qui ne manqueront pas de faire rire ceux qui connaissent les habitudes de ces élus, en matière de moyens de transport...Communication quand tu les tiens, ils sont prêt a faire n'importe quoi.Se déplacer en vélo dans une ville, où bientôt on va compter les jours sans pollution, c'est faire prendre un risque certain pour la santé de ses poumons !Instaurez la gratuité sur l'ensemble du réseau des transports en commun, les gens laisseront leurs voitures.
Ils sortent de la clinique, sont-ils malade?? Sinon faite attention, vous ne savez pas rouler en fille indienne?!.
yvandelyon, au lieu de prendre votre voiture, vous feriez mieux de vous mettre au vélo. C'est totalement incohérent de dire 'je ferai du vélo quand la pollution aura disparue'. Il faut plutôt dire 'quand je ferai du vélo la pollution disparaîtra' (Tronchet).D'autre part, des études à Toulouse et à Paris ont montré que l'automobiliste dans un bouchon respirait au final plus de pollution qu'un cycliste ! Le risque pour la santé de vos poumons, c'est vous même qui le crée et qui vous y exposez.Mais si cela vous sert d'excuse pour ne pas franchir le cap et rester dans votre voiture, pourquoi pas, après tout.
Bravo pour cette réalisation, pertinente pour un fois, aprés tant de pernicieuses, comme le long de T4, rue Général Mouton Duvernet, ou encore à Mermoz!!! Mais de là à dire Force est de constater que les résultats, en ce début 2011, sont plutôt encourageants avant d'écrire cela, demandez plutôt au Grand Lyon de publier les résultats de ses comptages vélo: ils sont atones alors que partout ailleurs ils augmentent!!!ET pour parler plus loin d' 'une véritable bande cyclable dans le sens sud-nord.' il faut ne pas l'avoir vue! On aurait pu se contenter de 4 mètres pour les bus ce qui aurait permis un peu plus de confort pour les cyclistes sur la bande sud-nord, il n'y a pas d'exemples d'accidents graves entre bus et vélos partageant la même voie...
Et pour les conseillers en image de notre maire, voici ce qui se fait à Londres, http://www.zimbio.com/Boris+Johnson/articles/3XsQ4H-guOD/Kelly+Brook+London+Sky+Ride+Mayor+Boris+Johnson vous ne pensez pas que l'image du vélo y est un peu plus positive???
On voit dès le début de l’article que la journaliste n’est pas dupe du vaste plan de com du Grand Lyon, contrairement au Progrès qui s'est contenté de recopier le dossier de presse. Pour autant, il manque des précisions :Remettons les chiffres en perspective. 5 % de part modale vélo en 2014, c’est beaucoup ou pas ? Sachez que Strasbourg est déjà à 10 %. Et Grenoble plus très loin. Le Grand Lyon voudrait atteindre 7,5 % en 2020. C’est à dire faire dans dix ans moins bien que Strasbourg aujourd’hui ! Quelle absence d'ambition.Le Grand Lyon évoque 400 km de pistes cyclables réparties sur l'agglomération. Non, une bonne partie de ces 'pistes' ne sont que des bandes cyclables, c’est à dire des traits peints sur le sol, quand il ne s’agit pas de simples pictos vélos peints tous les 30 m et à moitié effacés (mais en revanche bien comptabilisés).L'annonce d'une offre de 1700 places vélo dans une vingtaine de parcs publics est symptomatique de la manipulation du Grand Lyon. En fait, il s'agit de supprimer les 400 places gratuites existantes dans les parkings LPA et de les remplacer par des places payantes… Le chiffre de 1700 est annoncé sans précision de date et de lieu.L'opération a déjà commencé dans la plus grande discrétion. Dans le parking des Terreaux, il y avait depuis 15 ans une centaine de places gratuites pour les vélos. Elles ont été supprimées il y a 15 jours sans préavis ! A la place, LPA prévoit d’en installer une soixantaine payantes… Soit moins qu'avant !Sans vous commander, il y aurait un article à faire sur le sujet, en faisant gaffe de ne pas vous faire enfumer par LPA qui est incapable de dire quand et où seront installées ces fameuses 1700 places. LPA va sûrement mettre en avant l'aspect sécurisé de ces places payantes pour les justifier… Sachez simplement que les places gratuites étaient placées sous le nez du gardien du parking et entourées de caméras de video surveillance. Plus sécurisé, tu meurs !
Les vélos dans les couloirs de bus, même élargis, ça reste une plaie pour les transports en commun, surtout à l'approche des arrêts, ou quand les vélos roulent à deux de front (plus moyen de doubler malgré le klaxon) : si on veut des transports en commun efficaces, on évite ce genre de choses... et puis la voie cyclable entre le stationnement et la circulation générale dans le sens sud-nord revient dans les faits à légaliser le stationnement en double-file. Le trottoir est de l'axe est pourtant très large : on aurait pu y mettre le site propre pour vélos, et ainsi faire une vraie voie de bus dans le sens sud-nord pour améliorer l'efficacité du 4 et du 18. A vouloir contenter tout le monde, on fait des demi-mesures.
LIBELYON : Le petit 'bond en avant' du vélo à Lyon TRANSPORTS - Ils étaient là pour faire la promo du plan Modes Doux et Vélos dans l’agglomération… Et certains sont venus en voiture avec chauffeur. Une berline à cocarde tricolore a déposé le maire de Lyon, Gérard Collomb, puis une autre son adjoint à la sécurité Jean-Louis Touraine, pile sur la nouvelle piste cyclable, afin qu’ils puissent enfourcher un Vélo’v le temps des photos de presse et des images télé.