Emmanuel Macron est en déplacement toute la journée à Lyon. Il était ce jeudi matin chez Arkema pour le comité stratégique de la filière “Chimie et matériaux”. Pendant ce temps, plus de 400 personnes étaient venues manifester aux abords de l’entreprise. Une manifestation qui s’est déroulée sans incident majeur.
Ce jeudi matin, le ministre de l’Économie et des Finances était attendu chez Arkema, à Pierre-Bénite, pour le comité stratégique de la filière “Chimie et matériaux”. Emmanuel Macron est arrivé en compagnie de Gérard Collomb, maire de Lyon et président de la métropole, et de Michel Delpuech, préfet du Rhône.
Ce comité regroupait également l’ensemble des entreprises de l’industrie chimique, des industries de transformation des matières plastiques, du caoutchouc et de l’industrie papetière. Si cette branche réalise près de 120 milliards d’euros de chiffre d’affaires, ce sont 250 millions d’euros qui ont été investis depuis le dernier comité stratégique de filière. Il avait eu lieu en 2014 et avait permis l’élaboration "d’une feuille de route, essentielle pour avancer en bon ordre", déclarait le ministre. Ce comité était avant tout l’occasion pour Emmanuel Macron et les acteurs de la filière "Chimie et matériaux" de dresser le bilan de ces dernières années et d’aborder celles à venir.
400 manifestants pour “saluer Emmanuel Macron”
Pendant ce temps, des manifestants prenaient la route à partir de l’arrêt de métro Gare-d’Oullins en direction de l’entreprise Arkema, pour "saluer Emmanuel Macron". Ils étaient plus de 400, selon la préfecture, à avoir répondu à l’appel intersyndical (CGT, FSU, FO, Solidaires, Unef, CNT-SO, CNT). "On vient dire à Emmanuel Macron qu’on ne veut pas de cette loi Travail, symbole d’une véritable régression", déclarait un manifestant. "Emmanuel Macron est un représentant de l’État, il vient ici, alors c’est l’occasion de lui parler et de lui dire ce que l’on pense de la loi Travail."
Mais, dans le cortège, tous n’étaient pas seulement là pour exprimer leur désaccord contre cette loi. Bernard Bondet, représentant syndical CGT des cheminots de Lyon, est en grève et ses revendications "relèvent purement des conditions de travail à la SNCF" : "Les départs à la retraite ne sont plus remplacés, 2 600 postes ont été supprimés en 2016 et peut-être 3 000 le seront en 2017", expliquait-il.
“On est des militants, pas des voyous”
À quelques centaines de mètres de l’entreprise, le cortège de manifestants s’est arrêté et subitement divisé en deux. Des manifestants non syndiqués et au visage masqué ont été pris à partie par les manifestants CGT. "On est des militants, pas des voyous. On n’a pas besoin de se masquer", criaient-ils en envoyant valser quelques manifestants dans les haies au bord de la route. Si ces chahuts n’ont pas duré, ils ont passablement énervé les manifestants pris à partie. "On est juste là pour manifester, on ne fait rien de mal", pouvait-on entendre.
Emmanuel Macron est l’égérie de la tartufferie moderne. Il somme les Français de prendre davantage de risques. En a t-il pris lui-même, lorsqu’il est parti deux années pour faire du fric chez Rotschild & Cie ? A t-il démissionné de la fonction publique à ce moment là ? Que nenni ! Le filet (en or) était trop tentant.
Vivement que les citoyens comprennent que tant qu'ils utiliseront de la monnaie, ils se feront bananés ou devront bananer le voisin, ce qui n'est plus tenable.