L'extension de la ZFE (Zone à faibles émissions) et l'objectif affiché par la majorité écologiste à la Métropole de Lyon de la fin des véhicules diesel à l'intérieur de la ZFE en 2026 sont l'un des gros dossiers en cours à la Métropole de Lyon. Les débats sont (très) vifs.
Dans 5 ans, plus que 25 % des véhicules qui circulent actuellement dans la Métropole de Lyon pourront encore circuler. En 2026 donc. C'est l'objectif affiché, martelé, scandé par l'exécutif écologiste de la Métropole de Lyon. Sortir du diesel. Au plus vite. Les débats sur le sujet sont animés, mettant en balance la nécessaire réduction de la pollution dans l’agglomération, l'efficacité de la ZFE mais surtout son acceptabilité sociale. Les débats sur le sujets sont vifs. Très vifs. Ils crispent, ils divisent.
Une large concertation est engagée, depuis le 3 septembre... et jusqu'au 5 février 2022, pour déterminer le calendrier de la sortie du diesel dans la Métropole de Lyon et des véhicules Crit'Air 4, 3 et 2 d'ici 2026.
De nombreuses questions sont abordées lors de cette longue concertation. Avec 4 axes majeurs :
- la sortie du diesel, quand ?
- le périmètre de la ZFE va-t-il être agrandi ?
- quelles mesures d'accompagnement ?
- quelles mesures de dérogation ?
Une réunion publique a lieu ce mercredi soir, le 19 janvier, de 19h à 21h. Elle concerne le secteur de Villeurbanne. Une réunion publique en présence du vice-président de la Métropole de Lyon en charge des déplacements, Jean-Charles Kohlhaas, et des élues villeurbannaises Agnès Thouvenot, première adjointe en charge de la transition écologique, et Pauline Schlosser, adjointe en charge des mobilités et des déplacements.
Lien pour participer à la réunion publique ICI
Plus de 6000 véhicules particuliers, soit environ 4% des véhicules particuliers, ne pourront plus circuler à Lyon dès septembre 2022
Toutefois, à court terme, les élus métropolitains avaient adopté le lundi 15 mars dernier, en 2021, sous l'impulsion de l'exécutif écologiste, une délibération interdisant les véhicules particuliers Crit'Air 5 et non classée dès 2022 dans le périmètre de la ZFE (Lyon, Villeurbanne, Caluire). Un texte adopté à 77 voix pour, 53 contre et 20 abstentions qui n'avait pas fait l'unanimité au sein de la majorité puisque les groupes La France insoumise et communistes s'étaient abstenus. Concrètement, les élus avaient voté l'interdiction dans un premier temps des véhicules particuliers Crit'Air 5 et non classés dès 2022, soit environ 4 % des véhicules particuliers. Cela concerne plus de 6000 véhicules. L'entrée en vigueur de cette interdiction, initialement prévue le 1er juillet 2022, devrait finalement avoir lieu le 1er septembre 2022.
Lire aussi : Fin du diesel à Lyon : débats vifs à la métropole autour de l'extension de la ZFE
Des débats sur la ZFE qui interrogent donc. Qui crispent. A Lyon, l'opposition de droite regrette que le maire Grégory Doucet ne mette pas ce sujet à l'ordre du jour du conseil municipal. Après une concertation spécifique de la Métropole de Lyon sur cette interdiction des Crit'Air 5 et +. "Aujourd’hui (le 18 janvier) débutent les conseils d’arrondissement de Lyon préalables au conseil municipal du 27 janvier 2021. Les conseillers d’arrondissement devront délibérer suite à la demande de la Métropole sur l’avis du Maire de Lyon concernant : le règlement local de publicité, la modification n°3 du PLUH. Mais pas sur : l’extension de la zone à faibles émissions (ZFE) au 1er septembre 2022 aux véhicules particuliers Crit’Air 5 et + (6 678 véhicules concernés sur Lyon) et aux 2 roues de plus de 25 ans, le plan de protection de l’atmosphère (PPA). Cependant il est demandé un avis aux communes : par la Métropole sur la ZFE avant le 22 février 2022, par l’Etat sur le PPA avant le 25 mars 2022", s'étonne le groupe de droite au conseil municipal de Lyon.
Le groupe de droite s'étonne et regrette que le sujet ne soit pas à l'ordre du jour du conseil municipal de Lyon du 27 janvier - alors que chaque ville de la Métropole doit rendre un avis avant le 22 février suite à la concertation spécifique sur cette interdiction - et que le prochain conseil municipal a ensuite lieu le 31 mars.
"Cette absence de débat est d’autant plus étonnante que lundi (le 17 janvier) lors de la conférence métropolitaine des maires (CMM) à propos de la ZFE, le Maire de Lyon soulignait que « le sujet est d’importance », qu’il « rejoignait Philippe Cochet (le maire de Caluire) sur la nécessité de communiquer », ajoutant « un facteur-clé de la réussite de cette ZFE est la communication qui en sera faite ». Comment dès lors vouloir que les citoyens se sentent concernés et soient informés sur un sujet si le débat dans les instances démocratiques est refusé ? Avant de nous parler de budget participatif, respectons la démocratie élective, débattons-en au conseil municipal de Lyon !", conclut la droite lyonnaise.
"Supprimer la circulation des véhicules diesels partout où c'est possible"
Jean-Charles Kohlhaas, vice-président écologiste de la Métropole de Lyon
Jean-Charles Kohlhaas, vice-président écologiste de la Métropole de Lyon en charge des déplacements, évoquait mi-septembre sur le plateau de 6 minutes chrono cette sortie voulue du diesel : "L'objectif des ZFE partout en Europe, c'est d'améliorer la qualité de l'air et de réduire la pollution car nous dépassons tous les seuils de pollution dans la plupart des Métropoles françaises. Dans ces polluants, il y en a un qui est spécifique, le dioxyde d'azote, qui est essentiellement émis par les véhicules routiers et à 95 % au sein de ces véhicules routiers par des véhicules diesels. Il y a un véritable enjeu à réduire puis à supprimer la circulation des véhicules diesels partout où c'est possible. C'est un enjeu de santé publique. La France, l'Etat, nous oblige à le faire. Si nous ne le faisons pas, l'Etat sera condamné par l'Europe".
"Les gens sont addicts à la voiture"
Le vice-président écologiste de la Métropole de Lyon en charge des déplacement poursuit : "aujourd'hui, 60 % des déplacements qui se font en voiture dans la Métropole font moins de 3km, donc pour beaucoup de gens, on pourrait faire autrement. On pense que les gens sont addicts à la voiture. On a une voiture car on en a besoin ponctuellement, 1-2-3-5-8 fois par mois, pour aller à la déchetterie, pour aller faire des courses, pour partir en famille le week-end et comme on l'a en propriété, on l'utilise tous les jours y compris quand on pourrait faire le déplacement à pied ou en vélo. On veut offrir la possibilité aux gens d'avoir une voiture quand ils en ont besoin. Mais pas tout le temps. C'est la solution autopartage par exemple".
Retrouvez le 6' chrono consacré à la ZFE ci-dessous :
Lyon Capitale a consacré déjà de nombreux articles sur le sujet de la ZFE :
- Fin du diesel à Lyon : débats vifs à la métropole autour de l'extension de la ZFE
- Lyon - ZFE : Peut-on encore revendre son véhicule diesel ?
- Zone à faibles émissions à Lyon : une baguette pas si magique contre la pollution
N'en déplaise aux décroissants, la photo montre trois constructions notables à la Mulatière, sortie sud de Lyon.
Le pont ferroviaire, le pont autoroutier A7 du 20°siècle et le musée des Confluences du 21° !
La droite ne veut aucun changement utile, c'est normal, leurs valeurs dominantes passent par le conservatisme.
Seulement leur conservatisme de leur "confort" et de leur sentiment de "toute puissance", passe par la destruction de la nature, donc l'inverse du conservatisme.
Leur vision égocentrique qui gouverne la planète et la France, nous mène à l'auto-destruction.
Autopartage : est-ce qu’il y aura autant de véhicules disponibles que nécessaires pour permettre à tous ceux qui ont un besoin ponctuel (visite famille, charges lourdes, loisirs) d’un déplacement de plus de 20km pour se rendre dans un lieu non desservi en TC?
Un vendredi à 18:15 ?
Faudrait-il planifier ses déplacements en réservant ces véhicules à l’avance avec des possibles pertes financières si on a un changement de programme ?
Est-ce que pour se rendre à Montluel en famille depuis les Buers je devrais me déplacer en TEC jusquau lieu de récupération de mon véhicule pré réservé 3 semaines à l’avance ?
"se rendre à Montluel en famille depuis les Buers"
ça se fait à vélo, non ? 🙂
Utilisateur de l'autopartage depuis plus de 10 ans, même si aujourd'hui je l'utilise beaucoup moins suite à mon déménagement hors du centre de la métropole, je considère que cette solution est intéressante typiquement pour des cas de figure comme ceux que vous évoquez.
Pour le moment ce service est peu connu et donc il n'y a pas encore de problème de saturation au niveau des demandes.
Par contre c'est un service qui est pratique pour les habitants de Lyon et dans une moindre mesure Villeurbanne mais beaucoup moins pour les autres habitants de la métropole.
Allez sur le site de CITIZ pour en comprendre le principe et les conditions d'utilisation.
Les 10 et 24 avril nous aurons l'occasion de minimiser l'influence néfaste des verts, puis la législative qui suivra doit leur ôter tout pouvoir décisionnaire. sauf si bien entendu vous appréciez oukase et interdits.