Bruno Bernard, dans son bureau à la Métropole de Lyon © Antoine Merlet

Polémique après la poursuite du projet de l'A46 Sud par l'État : le président de la Métropole de Lyon réagit

Le président de la Métropole, Bruno Bernard a réagi à la poursuite du projet par le gouvernement qui prévoit l'élargissement de l'A46 au sud-est de Lyon.

Bruno Bernard, président écologiste de la Métropole de Lyon, n'a pas tardé à réagir à la décision prise par le ministre chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari. Effectivement, ce dernier annonçait "une nouvelle phase d'échanges" et la poursuite d'études relatives à la mise en oeuvre du passage à 2x3 voies de l'A46 Sud, à l'est de Lyon.

Par l'intermédiaire d'un communiqué, le président de la Métropole de Lyon estime que la décision prise par le Gouvernement "est anti-climat et ignore totalement les avis des collectivités et communes concernées". Pour rappel, lors d'un conseil de la Métropole en septembre dernier, les élus s'étaient (presque) tous unis contre ce projet, peu importe leur bord politique. Seuls les élus de la Métropole de demain, groupe de Gérard Collomb, ancien maire de Lyon et ministre d'Emmanuel Macron, et Thomas Rudigoz, député LREM, s'y étaient montrés favorables. Une forte opposition qui n'a pas freiné cette prise de position du gouvernement.

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Le projet prévoit de faire passer à 2x3 voies l'A46 Sud entre le noeud de Ternay et celui de Manissieux, à Saint-Priest. (Photo dr)

Face à la décision rendue mardi 21 décembre par le gouvernement, Bruno Bernard estime que "prioriser l'accroissement des capacités routières d'un tel axe irait à l'encontre de nos efforts de rééquilibrage du transport sur le territoire métropolitain et freinerait le développement d'alternatives efficaces et bien plus respectueuses de l'environnement". Effectivement, la Métropole souhaite réduire le trafic individuel de l'A46 Sud, notamment grâce à la transformation du Sytral en établissement public permettant alors d'élargir l'offre de transports en commun sur cet axe. Par ailleurs, l'objectif du Grand Lyon est également d'encourager le covoiturage pour renforcer la desserte en transports collectifs du territoire.


"Prioriser l'accroissement des capacités routières d'un tel axe irait à l'encontre de nos efforts de rééquilibrage du transport sur le territoire métropolitain et freinerait le développement d'alternatives efficaces et bien plus respectueuses de l'environnement",
Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon


Un "service express métropolitain" comme alternative

Ainsi, la Région, la Métropole et le Sytral souhaitent mettre en place conjointement le développement d'un service express métropolitain entre plusieurs communes dont les agglomérations de Vienne-Condrieu et des Portes de l’Isère. À terme et si le projet va au bout, le Grand Lyon estime une desserte ferroviaire toutes les 15 minutes entre 6 heures et 23 heures, et des cars express sur autoroute entre les deux territoires.

Finalement, "il est possible de contenir le trafic sur l’A46 en proposant des alternatives crédibles", justifie le président du Grand Lyon qui rappelle "le coût élevé de 250 millions d'euros" du projet mené par l'Etat. "D’un point de vue global, la stratégie de la Métropole de Lyon ne consiste pas à dévier le trafic, mais à le réduire, tout en satisfaisant les besoins bien légitimes de déplacement de nos habitants", conclut Bruno Bernard.

Lire aussi : A46 Sud : l'État poursuit le projet, malgré une opposition forte des élus de la Métropole de Lyon

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