Depuis l’agression de deux policiers à la Guillotière le 20 juillet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, n’hésite pas à communiquer sur l’affaire via les réseaux sociaux. Jusqu’à créer la polémique dimanche, en annonçant l’arrestation et l’expulsion d’un suspect étranger, finalement mis hors de cause.
Un peu moins d’une semaine après l’agression de trois policiers, qui avait laissé deux agents blessés, le quartier de la Guillotière continue d’animer les débats. Alors que l’enquête se poursuit pour interpeller les auteurs de coups et jets de projectiles qui avaient visé ces policiers mercredi 20 juillet devant le Casino de la place Gabriel Péri alors qu’ils tentaient d’interpeller un voleur, le ministre de l’Intérieur a créé la polémique dimanche.
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Dans un tweet publié dans la matinée, Gérald Darmanin annonçait que "suite à l’inacceptable attaque contre les policiers de Lyon, des opérations de police ont lieu. Un des délinquants est étranger, il a été interpellé. Sur mon instruction, il a été placé en rétention et sera expulsé". Et le premier flic de France de poursuivre, "Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France".
Suite à l’inacceptable attaque contre les policiers de Lyon, des opérations de police ont lieu. Un des délinquants est étranger, il a été interpellé. Sur mon instruction, il a été placé en rétention et sera expulsé. Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 24, 2022
Un suspect arrêté, mis hors de cause, mais expulsé
Un tweet pour le moins prématuré, alors que quelques heures plus tard le parquet de Lyon révélait à l’AFP que "la personne placée en garde à vue hier (samedi) dans le cadre de l’enquête ouverte à Lyon du chef de violences à l’encontre de policiers place Gabriel-Peri le 20 juillet au soir, a été libérée ce jour (dimanche)". "Il s’avère en effet qu’elle a été totalement mise hors de cause dans le cadre des investigations menées. L’enquête se poursuit activement pour identifier, localiser et interpeller les auteurs des faits", précise le parquet.
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Une avancée judiciaire qui n’a toutefois pas changé l’avenir à court terme du jeune de 26 ans arrêté et qui devrait tout de même être expulsé. Selon Le Progrès il se trouvait en situation irrégulière sur le territoire français. Le tweet du ministre et cette information de l’AFP n’ont alors pas tardé à être mis en relation, donnant naissance à un début de polémique autour de l’expulsion du suspect, mis hors de cause, annoncée par Gérald Darmanin.
En lien avec les événements ou non, connu pour de nombreuses mises en cause: vol, violences,menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique, détention de drogues, violences en réunion…cet individu n’a rien à faire dans notre pays qui est généreux si on le respecte https://t.co/UMetCoe3zf
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 24, 2022
La controverse a encore pris de l’ampleur lorsque le ministre de l’Intérieur a posté un second tweet où il estimait qu’"En lien avec les événements ou non, connu pour de nombreuses mises en cause : vol, violences, menace de mort sur personne dépositaire de l’autorité publique, détention de drogues, violences en réunion... cet individu n’a rien à faire dans notre pays qui est généreux si on le respecte".
Les élus écologistes montent au créneau
De quoi donner de l’eau au moulin de ses opposants politiques, à l’instar du maire écologiste de Grenoble Eric Piolle, qui a réagi à son tour sur Twitter en accusant Gérald Darmanin de "drague(r) ouvertement l’extrême-droite en reprenant ses mots et ses idées" et de "passe(r) outre l’État de de droit en prévoyant d’expulser un « délinquant étranger » sans attendre le résultat des investigations". "Encore un symbole d’une dérive consternante et inquiétante", a-t-il dénoncé. Avant de plus tard demander à la Première ministre, Élisabeth Borne, présente à Lyon vendredi, de recadrer son ministre de l'Intérieur.
Les OQTF sont des mesures administratives, cela n'a rien à voir avec des décisions de justice. Darmanin doit garder en tête que la justice de notre pays est indépendante de l'exécutif, et doit respecter la séparation des pouvoirs. Il doit s'excuser. pic.twitter.com/tLfRfGCHxN
— Éric Piolle (@EricPiolle) July 24, 2022
Un sentiment partagé par l’euro-députée EELV Karima Delli qui a demandé des excuses au ministre, tout en l’accusant de "courir après l’extrême-droite !". Dans le Rhône, le député écologiste de la 2e circonscription Hubert Julien-Laferrière, a lui aussi pointé du doigt Gérald Darmanin. "J’ai connu un Gérald Darmanin plus regardant sur la présomption d’innocence sur d’autres affaires", a-t-il déclaré sur BFMTV. Avant de poursuivre en déclarant : "Il faut d’abord donner à la police et à la justice les moyens de travailler". Le ministre a également été épinglé par l’ex-candidat Reconquête aux législatives dans la 14e circonscription, Bruno Attal. Celui qui est aussi policier s’interroge dans un tweet : "Quand un #policier commet la moindre erreur il est sanctionné, pas vous ? #DarmaninDemission".
Pour l’heure, le maire de Lyon, Grégory Doucet, ou son adjoint à la sécurité, Mohamed Chihi, ne se sont pas exprimés sur le sujet, mais la polémique ne désenfle pas sur les réseaux sociaux où les appels à la démission de Gérald Darmanin sont nombreux ce lundi.
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Il est vrai que LFi "drague ouvertement l’extrême-gauche en reprenant ses mots et ses idées".. A vous Abo team !
On a connu Darmanin plus soucieux de la présomption d'innocence, sur d'autres affaires "..."
Modéré
Parole parole il ne sera pas expulsé Darmanin est un menteur .
Depuis quelque temps on s’en était déjà rendu compte, les écologistes, et particulièrement la tendance représentée par Sandrine Rousseau, sont pro étrangers et pro immigrés et ils accusent tous ceux qui voudraient contrôler leurs actions d’appartenir à l’extrême droite. Or quand on sait que ce qui caractérise la période Macron est justement entre autres une absence totale de politique migratoire on se dit que le laxisme du Président en la matière a transformé nos amis écologistes en partisans farouches de la libre venue et de la non expulsion de tous les étrangers, quels que soient les délits que certains peuvent commettre. Quant au ministre de l’intérieur, bien qu’il représente ce qu’il y a de plus autoritaire au gouvernement, sa dernière gaffe a déclenché des critiques sans fin de ceux qui pensent qu’un étranger est forcément innocent parce que cela leur fait plaisir de le croire.
En l’occurrence, le problème actuel dans la société actuelle avec ce genre d'info n'est pas :
"ceux qui pensent qu’un étranger est forcément innocent"
mais "ceux qui pensent qu’un étranger est forcément coupable".
selon les statistiques par pays dont la publication est interdite !! 70% des détenus sont étrangers ??. Leurs défenseurs sont très loin d'avoir le soutien populaire pris séparément , ( Jadot, Rousseau entre autres).
Les pauvres vont plus en prison que les très riches...
Monsieur Sarkozy de Nagy Bocsa a eu droit à un bracelet électronique... chez lui. Comme ses amis les Balkany.