Les représentants de vingt communes du Sud lyonnais impactées par la pollution aux perfluorés envisagent de déposer une plainte commune et lancer une étude d'imprégnation.
Lyon Capitale l'avait révélé fin mars : plusieurs mairies du Sud lyonnais envisageaient très sérieusement de lancer une action collective pour obtenir réparation de la pollution aux perfluorés du Rhône. C'est désormais chose (pratiquement) faite.
Réunis, mardi 27 juin, sous la houlette de Jérôme Morroge, maire (LR) de Pierre-Bénite, les représentants de vingt communes du Sud de Lyon (200 000 habitants) ont acté le principe de participer à une même plainte auprès du procureur de la République de Lyon.
Les 20 communes du Sud de Lyon qui envisagent d'engager des actions communes
Pierre-Bénite, Beauvallon, Chasse-sur-Rhône, Francheville, Givors, la Mulatière, Oullins, Sainte-Foy-lès-Lyon, Saint-Genis-Laval, Saint-Laurent d'Agny, Millery, Mornant, Ternay, Vernaison, Vourles, Irigny, Solaize, Brignais, Chaponost et Charly
Plainte contre X pour écocide
La plainte portera très probablement sur l'atteinte à l'environnement et l'écocide, délit créé en 2021 par la loi Climat et qui s'applique aux atteintes les plus graves à l’environnement, avec un renforcement des sanctions pénales. "Il s'agira d'une plainte contre X nommément désigné si l'on peut dire, explique Jean-Marc Hourse, avocat dont le cabinet a été sollicité, puisqu'on connaît les deux industriels locaux qui utilisent des PFAS (ou perfluorés, ou polluants éternels, NdlR)." Dans le viseur, les sites Arkema et Daikin sur la commune de Pierre-Bénite.
Au préalable, les vingt maires comptent tous faire délibérer leur conseil municipal sur ce projet de plainte commune par un voeu commun qui compilera l'ensemble des demandes faites à l'Etat et à la préfète de Région, notamment la "transparence totale vis-à-vis des populations sur les risques encours, en particulier la consommation d'eau potable et de produits alimentaires" et un "soutien aux études d'imprégnation".
Lire aussi : Pollution aux perfluorés : "Qu'est-ce que ça veut dire 'les interdire' ?"
Les PFAS ?
Les "PFAS" (famille composée de plus de 4 700 molécules de synthèse) sont produits par l'homme depuis les années 40. Leurs propriétés physico-chimiques (surfactantes, résistantes aux chaleurs intenses ou aux acides, à l’eau et aux graisses…) expliquent leur présence dans un grand nombre de produits de consommation courante et applications industrielles.
Le fait qu'ils soient très largement utilisés ( textiles, emballages alimentaires, cosmétiques, poêles anti-adhésives, mousses anti-incendie, imperméabilisants, cires à parquet, vernis et peintures, etc.), en plus de leur faible dégradation, rend ces substances omniprésentes dans l’environnement, notamment dans les cours d’eau. On parle de "polluants éternels" car ils peuvent rester dans l’environnement des décennies, voire des siècles. Le Rhône, de l'aval de Lyon jusqu'à la Méditerranée, est particulièrement touché.
Selon la littérature scientifique existante, les perfluorés favoriseraient les cancers chez l’homme et les défauts de défense immunitaire des enfants.
Vers une étude d'imprégnation
En complément du vote de ce voeu commun et de ce dépôt de plainte commun, les représentants des vingt communes ont convenu de lancer une grande étude d'imprégnation. Le laboratoire Eurofins Biomnis a présenté aux élus un dispositif d'étude d'imprégnation "déjà mis en oeuvre en Belgique en 2022" (en juillet 2022, la multinationale américaine 3M avait conclu un accord avec les autorités régionales de Flandre (Belgique) pour remédier, à hauteur d'un total de 571 millions d'euros, aux rejets polluants autour de son usine de Zwijndrecht, près d'Anvers).
"On s'est mis d'accord sur le principe que la laboratoire nous propose un protocole très précis qu'on présentera à la préfecture et à l'Agence régionale de santé en janvier prochain pour qu'ils financent cette étude", explique Jérôme Moroge, le maire de Pierre Bénite.
"Il y a urgence ! Nous, les maires, sommes au contact du quotidien des habitants. Nous devons leur apporter des réponses".
Un type d'étude qui pourrait, selon le laboratoire spécialisé, s'appliquer sur le bassin sud lyonnais, sur un échantillon représentatif de 1 000 personnes, volontaires, pour un coût d'environ 300 000 euros.
Il s'agirait d'une étude complémentaire au programme de recherche (2023-2026) lancé par la Métropole de Lyon avec l'Institut écocitoyen pour la connaissance des pollutions de Fos-sur-Mer : un programme qui prendra la forme d'une "étude d'imprégnation aux PFAS des habitants exposés" et se déroulera sur un temps long de quatre ans. Quand celle du laboratoire Eurofins Biomnis pourrait se faire d'ici six mois.
"Il y a urgence !" alerte les vingt représentants de communes du Sud de Lyon impactées par la pollution aux perfluorés. Nous, les maires, sommes au contact du quotidien des habitants. Nous devons leur apporter des réponses".
Et de rappeler que l'ensemble de ces mesures seront discutées et arbitrées su sein des conseils municipaux (courant juillet) avant validation définitive.
Et bizarrement, alors que la pollution aérienne est effective,
Lyon ne serait pas du tout touchée et ça n'inquiète absolument pas les lyonnais parce qu'on leur répète "Pierre bénite, pierre bénite, pierre bénite"...
le réveil va être brutal, surtout pour ceux qui nous rabâchent aux oreilles leurs expressions "khmers verts" et "les escrologistes"...
🙂
Lyon Capital DESINFORME .
Vous écrivez "Selon la littérature scientifique existante, les perfluorés favoriseraient les cancers chez l’homme et les défauts de défense immunitaire des enfants."
Et cela est FAUX.
simplement FAUX.
C'est pour cela que vous ne citez aucune source.
Je rappelle que les fluorés sont utilisés pour des prothèses dans les artères, les valves cardiaques depuis des décennies. Qui oserait affirmer que le produit est cancérigène comme Lyon capital l'écrit ?
C'est une fake news , 100% fausse.
AUCUNE, j'écris bien AUCUNE preuve scientifique n'existe et c'est pour cela que ces 5000 molécules, indispensables pour toutes les industries de l'aero, à l'auto , au vélo, et tous les circuits electroniques qui utilisent des semi conducteurs , les materiels de transfusion sanguine , les equipements médicaux, les equipements de l'industrie pharmaceutique, etc.
Ces milliers de molecules sont utilisés partout et sont présentes partout, dans toutes les eaux etc...
MAIS elles sont infiniement moins nocives que les cigarettes, l'alcool , les fumées de cheminées ou de combustion de gazole, les graisses animales brulées, le surpoid , etc etc....
Et c'est pour cela que je trouve innacceptable que lyon cap essaie de gagner de l'argent en faisant des articles de promotion de fausses informations qui sont issues de la volonté politique d'extremistes ecologistes allemands , au niveau européen de tout interdire (voir l'ECHA)
Je repete aucune source scientifique serieuse (pas de raoultade ) n'existe pour affirmer "Selon la littérature scientifique existante, les perfluorés favoriseraient les cancers chez l’homme et les défauts de défense immunitaire des enfants."
c'est faux.
et ca participe de cette pression politique d'extremistes ecologistes qui veulent limiter nos libertés. Et qui en plus refuse de trouver des solutions avec le progres et ne croient qu'à la regression. Comment les journalistes ont ils pu se laisser embarquer par ces multiples extremistes ?
Quelle honte de lire une telle propagande pro-industrielle polluante qui veut créer le doute (comme pour toutes les industries (-pétrole-tabac-alcool))
Les extrémistes sont ceux qui empoisonnent.
Si vous voulez des sources, chacun peut indiquer dans un moteur de recherche :
- pfas rapports scientifiques cancérigènes -
et vous verrez les différentes études scientifiques.