Vallée de la chimie
Vallée de la Chimie, Sud de Lyon.

Polluants éternels : quinze associations mobilisées ce dimanche à Oullins

Les habitants et travailleurs de la région lyonnaise sont appelés à se mobiliser le 26 mai contre l'usage des polluants perfluorés.

Le 4 avril dernier, l'Assemblée Nationale adoptait une proposition de loi visant à limiter la diffusion des polluants éternels (PFAS). Une décision faisant notamment suite à la découverte de perfluorés dans les sols, l'eau et certains aliments. Cependant, cette première victoire ne satisfait pas totalement les collectifs et associations engagés pour l'environnement. Ces derniers appellent ainsi à une marche festive dimanche 26 mai pour une interdiction aux niveaux national et international.

Interdire les PFAS : "une nécessité environnementale"

Les organisations se mobiliseront dès 15 heures au départ de la station du métro B Gare d'Oullins. Parmi la quinzaine d'organisations signataires, les Soulèvements de la Terre, Oxfam, Greenpeace, Youth for Climate et Extinction Rebellion seront notamment présentes pour réclamer des mesures plus ambitieuses. "Nous appelons à stopper toute production et utilisation de PFAS à l’échelle européenne et mondiale au nom du principe de précaution". Le rassemblement a également pour but d'obtenir la réparation des victimes sur le principe du pollueur-payeur. Les organisations mobilisées demandent en effet que la responsabilité des entreprises responsables soit engagée.

"Nous appelons à stopper toute production et utilisation de PFAS à l’échelle européenne et mondiale au nom du principe de précaution"
Les associations et collectifs mobilisés
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Au cours de ces derniers mois, plusieurs études ont été réalisées autour des sites industriels du Sud de Lyon. Celles-ci ont permis de détecter la présence de PFAS dans le sol, l'eau, des œufs, fruits et légumes. "Leur interdiction constitue donc une nécessité environnementale mais également un véritable enjeu de santé publique", insistent les associations. En particulier, les industriels Arkema et Daïkin sont pointés du doigt depuis plusieurs mois pour leur implication dans cette pollution. "Ces usines mettent en danger la biodiversité et la santé de leurs salariés et des populations locales".

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Les PFAS ?
Les "PFAS" (famille composée de plus de 4 700 molécules de synthèse) sont produits par l'homme depuis les années 40. Leurs propriétés physico-chimiques (surfactantes, résistantes aux chaleurs intenses ou aux acides, à l’eau et aux graisses) expliquent leur présence dans un grand nombre de produits de consommation courante et applications industrielles.
Le fait qu'ils soient très largement utilisés (textiles, emballages alimentaires, cosmétiques, poêles anti-adhésives, mousses anti-incendie, imperméabilisants, cires à parquet, vernis et peintures, etc.), en plus de leur faible dégradation, rend ces substances omniprésentes dans l’environnement, notamment dans les cours d’eau. On parle de "polluants éternels" car ils peuvent rester dans l’environnement des décennies, voire des siècles. Le Rhône, de l'aval de Lyon jusqu'à la Méditerranée, est particulièrement touché.
Selon la littérature scientifique existante, les perfluorés favoriseraient les cancers chez l’homme et les défauts de défense immunitaire des enfants.

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