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Vue de Fourvière à Lyon. ©Tim Douet

Pollution : pourquoi pas de transports en commun gratuits à Lyon ?

Si le stationnement est devenu gratuit à Lyon depuis le 1er août, ce n’est pas le cas des transports en commun. Alors que la ville de Lyon connaît un épisode caniculaire combiné à un épisode de pollution à l’ozone, cette différence de traitement interroge.

L'alerte (niveau 2) pollution à l'ozone a été activée dans la métropole de Lyon ce dimanche soir par la préfecture du Rhône. En réaction, les TCL ont proposé un ticket “Tick'Air” à 3 euros permettant de circuler une journée entière sur l'ensemble du réseau durant les pics de pollution. Un ticket semblable à celui créé à Paris en 2017. Jusqu’à cette date, les transports étaient gratuits dans la capitale durant les pics de pollution. C'est Valérie Pécresse, la présidente du conseil régional d'Île-de-France, qui avait fait ce choix d'arrêter le tout gratuit lors des pics de pollution estimant le manque a gagner (environ 4 millions d'euros par jour) trop important.

La gratuité, une solution seulement avant les élections ?

À Lyon, la gratuité des transports durant les épisodes de pollution n'a été mise en place qu'une seule fois, le 14 mars 2014. Gérard Collomb alors en campagne pour être réélu maire de Lyon, avait choisi de rendre les transports gratuits, dix jours avant le 1er tour des élections. Régulièrement questionné sur la possibilité de revoir une telle mesure mise en place, la métropole de Lyon a toujours eu la même réponse : “Cela coûte trop cher”. “Mon opinion est la même que celle de Gérard Collomb, qui est de dire non à la gratuité parce que ça coûte cher et parce que ça fait payer aux citoyens ce qui doit être payé par les utilisateurs”, confiait dans ce sens en 2016, Thierry Philip, le vice-président de la métropole chargé de l’environnement.

En centre ville : voitures gratuites, transports payants

Si la ville refuse de mettre en place la gratuité des transports en commun durant les épisodes de pollution, depuis le 1er août, comme chaque été, 32 000 places de stationnements sont devenues gratuites à Lyon. Des voitures pourtant largement à l'origine de la pollution à l'ozone. “L’ozone (O3) n’est pas directement rejeté par une source de pollution, il n’est donc pas présent dans les gaz d’échappement des véhicules ou les fumées d’usine. Il se forme par une réaction chimique initiée par les rayons UV (Ultra-Violet) du soleil, à partir de polluants dits « précurseurs de l’ozone », dont les principaux sont les oxydes d’azote (Nox) et les composés organiques volatils (COV)”, explique Atmo Auvergne-Rhône-Alpes qui précise que les Nox sont largement diffusés par les voitures et les installations de combustion. Fautes d'élus présents, la ville de Lyon n'a pu répondre à nos questions.

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