Porto, Utrecht et Nice. Non, ces villes ne sont pas les étapes d'une épreuve de cyclisme ou d'un tournoi de football. Elles ont été ou seront cette année le théâtre d'une compétition peu commune, à mi chemin entre tourisme orignal et week-end entre filles. 450 femmes s'y rendront afin de participer à la 4e édition de Pop in the City. Clémentine Charles, une Lyonnaise à l'initiative de ce raid féminin, a accepté d'expliquer à Lyon Capitale cet événement "hors pair".
A Bologne, les passants ont pu observer avec étonnement 450 dames descendre en rappel une tour médiévale, puis, certains Aixois les ont entendues diriger un orchestre dans leur opéra, sous les ordres de Zahia Ziouani. Difficile de passer à côté des "popeuses" lorsque ces touristes pas comme les autres débarquent dans sa ville le temps d'un week-end. Clémentine Charles est avec deux amies, Sophie et Marie, à l'initiative de ce concept original. "Passionnées de voyages et de courses", les trois complices ont pu constater au cours de leurs différentes expériences que les ingrédients d'un voyage réussi sont "l'improvisation et les échanges".
Dès lors, une idée va germer chez ces jeunes femmes : créer dans certaines villes d'Europe des raids réservés exclusivement à la gente féminine le temps un week-end. Au delà de la découverte du lieu, l'ambition est de créer un "tourisme original". Les jeunes femmes décident alors de surfer sur deux tendances du tourisme 2.0 : "le city break" (escapade urbaine le temps d'un week-end) et le tourisme "expérentiel" (recherche d'authenticité et d'expériences locales lors d'un voyage).
"C'est où Utrecht ?"
Après un an de préparation, "Pop in the City" voit le jour en 2012. Ce raid féminin à la "Pékin Express" organise pour chaque édition de 3 à 4 rendez-vous dans l'année. En équipe de 2, les "popeuses sportives ou non" découvrent la ville de manière ludique, à partir de 25 challenges originaux à la fois culturels et sportifs. Course d’aviron, descente en rappel, atelier graffiti, initiation à l'opéra, le tout à grâce à des indices, des cartes et l'aide des locaux. "Cela permet aux participantes de faire des choses irréalisables en tourisme normal". Les organisatrices de Pop in the City se sont d'ailleurs fixé comme objectif de ne pas visiter les capitales.
"Il est plus intéressant de faire découvrir des villes à l'ombre des capitales, affirme Clémentine Charles, des villes avec une forte identité qui ont un héritage culturel et des gens accueillants". Quitte à parfois mettre à rude épreuve les connaissances géographiques des participantes. Cette année la première étape de la 4e édition a mené les "popeuses" aux Pays-Bas, à Utrecht le 14 juin. "Pour l'anecdote, beaucoup de participantes ne connaissaient pas la ville d'Utrecht. Elles ont pris leurs places et ensuite nous ont demandé où cela se trouvait", révèle Clémentine Charles.
Pas de réponse de la mairie de Lyon
Les 450 places de chaque étape partent comme des petits pains. "En général, lorsqu'une fille a participé, elle veut faire découvrir cet événement hors-pair à ses amies". Les poppeuses, majoritairement françaises, viennent aussi des quatre coins du globe (Australie, Brésil, Chine ou USA par exemple) pour participer.
Elles repartent à chaque fois enthousiasmées par leur expérience. "Les réactions sont toujours positives, il n'y a qu'à voir le nombre de filles qui se réinscrivent" se félicite l'organisatrice.
Maintenant que l'événement s'est fait un public fidèle, l'objectif pour Clémentine Charles et son équipe de choc est de "développer des relations fortes avec les villes". C'est la raison pour laquelle, elles retourneront à Porto en septembre, ville de la première étape, une expérience très réussie. Pour l'édition 2015, Pop in the City aura 4 dates.
Et Lyon dans cette histoire ? C'est une ville "où il y a énormément de choses à faire". Clémentine Charles regrette que "malgré une demande, il n'y ait pas eu de réponses de la mairie". Pourtant Lyon "pourrait se prêter parfaitement à l'événement", ajoute t-elle. Il faudra donc attendre un peu avant de voir débarquer "les popeuses" dans la cité des Gaules...
Eh bien Thierry Braillard est aux abonnés absents ? ou dans des tractations internes ??