La Halle Tony Garnier accueille le salon des vignerons indépendants jusqu’au lundi 27 octobre. Selon leurs régions, les vignerons accusent une année plus ou moins difficile.
“J’ai du assumer 50% de pertes cette année. Et c’est la troisième année d’affilée qu’on grêle”, insiste Joël Patriaude du domaine Saint Fiacre. Pour ce vigneron de Bourgogne, tous ne se battent pas à armes égales au salon des vignerons indépendants.
Quelques rangées plus loin, son collègue du Languedoc-Roussillon fredonne le même refrain : “Parmi mes pertes, j’avais des parcelles atteintes à 100%. Certains millésimes ne verront donc pas le jour”, explique Richard Labene du Domaine Saint Remy, avant d’ajouter : “Et les habitudes de consommation ont changé. Il y a 20 ans, on buvait plus”. “Maintenant, les gens achètent moins mais mieux”, complète Joël Patriaude.
Les Lyonnais achètent du Beaujolais
“La semaine dernière, j’ai fait un salon à Dijon. Même si on souffre de la crise économique depuis longtemps, on y a fait un meilleur chiffre”, souligne Joël Patriaude. Selon lui, les Lyonnais restent fidèles au Beaujolais. Et ce n’est pas Steeve Charvet, vigneron de Chiroubles, qui dira le contraire : “Les Lyonnais reviennent au Beaujolais parce que, rapport qualité-prix, c’est très honnête. Il faut sortir du cliché, il y a du très bon Beaujolais”, souffle-t-il.
Malgré cette crise de la consommation, les vignerons sont unanimes sur un point : l’année 2014 demeure bonne pour le Beaujolais. “Grâce à un été assez frais, les arômes se sont bien conservés. Dès qu’il a fait plus chaud, en septembre et octobre, on a pu procéder à la récolte car les vignes étaient arrivées à maturité”, explique Christophe Geneste, du Domaine Les Marinières. “Le millésime est très coloré, grâce à une jolie qualité de raisin”, achève Steeve Charvet.