Chaque matin et chaque soir, une nuée de corbeaux et de corneilles survole la place Bellecour.
Tous les matins, aux environs de 7h30, des craillements et croassements embrasent le ciel de Lyon et de se font lever les yeux. Des centaines de corbeaux traversent Lyon.
Lyon Capitale a demandé à l'association LADel, qui défend les corvidés de toutes plumes (corneille noire, corbeau freux, grand corbeau choucas, pie bavarde...), ce qu'il en était.
En réalité, explique Véronique Bialoskorski, présidente-fondatrice de l'association, en hiver, le cycle de déplacement et regroupement des "corbeaux" (corvidés, incluant en général : corneilles, corbeaux freux, choucas) est "étroitement lié aux saisons, et parfois corrélé au climat".
Il est donc "classique" d'assister à des déplacements de groupes, qui rejoignent "les dortoirs communs chaque soir et les quittent le matin" pour se disperser "en direction des points de nourriture, ensemble, ou séparément".
Au printemps, ce type de rassemblement cesse, en raison de la période de reproduction ("et du comportement de territorialité qui lui est lié".)
Lyon est historiquement la ville des corbeaux.
Ils sont même liés, dans la tradition, à la fondation même de la ville par les fondateurs légendaires Atepomaros et Momoros qui, ayant vu une envolée de corbeaux sur Fourvière, l'auraient pris pour un signe de bonne augure et aurait fondé la ville sur elle.
On raconte même qu'ils volent sur le dos