Après plus de 50 heures de live ce week-end, le marathon caritatif "Z Event", qui réunit les plus grandes stars du jeu vidéo, a permis de récolter plus de 10 millions d’euros. À l’origine, la somme devait être répartie équitablement entre cinq structures environnementales, mais l’une d’elles, installée à Lyon, a finalement été écartée.
Ce week-end, pour sa 7e édition, le marathon caritatif Z Event a de nouveau battu son record de dons en récoltant 10 182 126 euros, soit environ 120 000 euros de plus que la somme amassée en 2021. Une somme collectée en un peu plus de 50 heures par une soixantaine de streameurs, comprendre une personne qui intervient en vidéo sur internet, lors "d'émissions de divertissement" au cours desquelles "les animateurs jouent entre eux ou en solo" aux jeux vidéo qu'ils souhaitent, vulgarise Alexandre "Dach" Dachary, co-organisateur de Z Event.
À l’origine, la totalité des dons devait être reversée à la fondation GoodPlanet de Yann Arthus-Bertrand, avant qu’une polémique n’éclate sur les réseaux sociaux, les internautes accusant la fondation de greenwashing. Après le retrait de la fondation, ces derniers avaient été invités à choisir cinq associations luttant pour la protection de l’environnement. Au terme du processus de sélection, Sea Shepherd, la WWF, la LPO, The Sea Cleaners et les Lyonnais de Time For The Planet avaient finalement été retenus pour recevoir les dons de cette édition, qui devaient être partagés à parts égales.
Un statut d'entreprise qui pose problème
"On a un peu l’impression d’être un enfant qui passe de la maternelle au primaire. On est touché, honorés, surpris, c’est que du bonheur", nous confiait alors Nicolas Sabatier, co-fondateur de Time for the Planet. Un peu plus d’un mois plus tard, au lendemain de la fin du Z Event 2022, l’enthousiasme est un peu retombé du côté de l’entreprise qui ambitionne de réunir 1 milliard d'euros pour créer 100 sociétés, réparties dans le monde entier, dédiées à la lutte contre le dérèglement climatique par la réduction des gaz à effet de serre.
Lire aussi : Lyon : avec le Z Event, Time for the Planet passe la seconde pour répondre à l’urgence climatique
Pour des raisons de statut, Time for the Planet ne recevra finalement pas d’argent du Z Event et les plus de 10 millions d’euros récoltés ne seront répartis qu’entre entre Sea Shepherd, la WWF, la LPO, The Sea Cleaners, quatre structures au statut associatif. "Malheureusement, les sociétés à but non lucratif ne sont pas encore reconnues en France pour ouvrir droit à réduction d’impôt", expliquait Time for The planet en amont de l’événement.
Time for the planet aurait pu toucher 2 millions d'euros
"Forcement il y a de la déception, mais on a digéré très vite la chose et on a décidé d’y aller [au Z Event, NDLR] pour récolter des fonds pour les quatre autres structures. On s’est battu comme des lions pour ça", lâche Nicolas Sabatier. "Le plus important c’est qu’il y ait des sous pour l’environnement et Time for the Planet c’est secondaire", explique avec altruisme le co-fondateur de Time for the Planet, qui aura réussi à récolter à elle seule 45 000 euros.
"Faute de pouvoir toucher l’argent, on s‘est dit que ce n’était pas l’essentiel et que chaque euro qui allait à des causes environnementales était à prendre", Nicolas Sabatier, co-fondateur de Time for the Planet
Après avoir vu près de 2 millions euros lui passer sous le nez, Time for the Planet se tourne désormais vers sa prochaine assemblée générale prévue le 17 septembre qui verra un vote important sur "un réinvestissement dans un projet qui commence à se développer et qui est client de Arianespace". "On se remet au boulot et on a encore plein d’argent à lever, des projets à trouver, à financer", confie avec ambition Nicolas Sabatier, alors que la société a pour l'heure réussi à lever 12 millions d'euros en deux ans, sur son objectif de 1 milliard. L'entrepreneur retient tout de même que le Z Event à permis de faire connaître le projet de Time for the Planet auprès d’un public plus large. Une donnée non négligeable, lorsque l’on sait que cette société en commandite par actions repose sur des investissements participatifs sans le moindre retour financier, afin "d’atteindre la neutralité carbone au plus vite".
Lire aussi : Time For The Planet : le projet lyonnais ultra ambitieux pour répondre à l’urgence climatique
Dommage..un coup dans l'eau..un de plus
***Faute de pouvoir toucher l’argent, on s‘est dit que ce n’était pas l’essentiel et que chaque euro qui allait à des causes environnementales était à prendre.**....
"Mon chien n'aime pas le lard, je ne lui en donne pas!!