Après des années 2016 et 2017 marquées par plusieurs pics de pollution, Lyon retrouve des couleurs depuis l'hiver dernier. Des conditions météorologiques favorables, un renouvellement du parc automobile et des meilleures normes d'isolation ont favorisé le retour d'un air (presque) pur à Lyon.
Depuis 2018, Lyon respire à nouveau. En effet, la qualité de l'air s'y est grandement améliorée, en témoigne la rareté des épisodes de pics de pollution sur ce début d'année. "Nous n'avons enregistré que très peu d'épisodes de pollution sur Lyon et sur l'ensemble de la région. En fait, on n'a eu en 2018 que trois jours d'activation du dispositif préfectoral, fin février", se satisfait le directeur d'ATMO, l'observatoire de la qualité de l'air en Auvergne-Rhône-Alpes. Pour rappel, un dispositif spécial est activé par la préfecture en cas de pic de pollution, et interdit la circulation des véhicules les plus polluants sur la période concernée. Là où l'hiver 2016 et le printemps 2017 avaient habitué la Métropole à une brume grisâtre stagnante dans son ciel, entrainant circulation alternée ou différenciée, ces six derniers mois ont été particulièrement favorables à la qualité de l'air. "Si ça continue ainsi, 2018 pourrait être une année record en termes de qualité de l'air", annonce le spécialiste.
Plusieurs vents favorables
Pour le directeur d'ATMO, l'une des causes de cette amélioration est à chercher dans la météo. "Nous avons eu un hiver très perturbé météorologiquement, avec de nombreuses dépressions et perturbations. Il a beaucoup plu cet hiver, ces conditions favorisent la qualité de l'air", explique-t-il. En effet, la pollution se ressent beaucoup plus fortement lorsque le climat est froid et ensoleillé. À l'inverse, la pluie permet en quelque sorte d'évacuer la pollution. Aussi, le spécialiste indique que "le renouvellement du parc automobile a joué un rôle". En effet, les conducteurs seraient de plus en plus nombreux à changer leurs véhicules pour des modèles plus récents, limitant ainsi les émanations des vieilles voitures. "Le transport est un des principaux facteurs de pollution, il génère de du dioxyde d'azote en quantité sur les principaux axes de circulation", rappelle le directeur d'ATMO. Pour ce qui est des poussières en suspension, le responsable est à chercher dans les logements mal isolés du Grand Lyon. "Là où le dioxyde d'azote se concentre sur des zones de trafic intense, le chauffage génère une pollution assez généralisée sur la Métropole. De meilleures normes d'isolation contribuent à endiguer le phénomène", explique le spécialiste. Malgré toutes ces améliorations, il reste encore beaucoup à faire à Lyon et dans ses alentours. Le cabinet rappelle notamment que "dans la Métropole, 30 000 habitants sont impactés par des concentrations trop élevées de dioxyde d'azote". Pour continuer de faire la chasse à la pollution, les spécialistes attendent beaucoup du dispositif Crit'Air et du plan Oxygène, qui devrait interdire les véhicules trop polluants dans certaines zones de la ville à horizon 2020.
Quel foutage de gueule... Lyon pollue toujours autant, mais cette pollution est envoyée chez les voisins par les vents de plus en plus présents à cause du changement climatique, ou dans les nappes phréatiques avec la pluie !
Sinon, sur quels chiffres s'appuie la conclusion liée au chauffage ? Les normes passives devraient être obligatoires pour toute construction de logements, or ce n'est pas du tout le cas ! La ville de Lyon continue à donner des permis de construire pour des bâtiments qui gaspillent de l'énergie.