Du 8 mars au 9 juillet le musée Guimet accueillera une grande retrospective des oeuvres de Obey. (Photo Hadrien Jame)

Premier regard, en images, sur l’exposition OBEY au musée Guimet

À partir du 8 mars, l’ancien musée Guimet de Lyon accueillera la plus grande rétrospective mondiale de la star du street-art Shepard Fairey, alias OBEY. 1 000 oeuvres, objets et films y seront présentés pendant 4 mois. 

Artiste américain engagé, contre le racisme, sur la question du droit des minorités, l’écologie ou encore la paix, à 52 ans Shepard Fairey figure aujourd’hui parmi les stars du street-art mondial. Plus connu sous le nom d’OBEY, le créateur de l’affiche de campagne de Barack Obama en 2008  est aujourd’hui considéré comme le deuxième artiste le plus "bankable" dans le milieu, derrière l’indétrônable Banksy.

L'exposition investira plusieurs salles du musée, au travers de différentes thématiques. (Photo Hadrien Jame)

Lorsqu’au mois de septembre la Ville de Lyon s’est vu proposer un projet de rétrospective autour du travail d’OBEY, pour succéder aux installations de la Biennale d’art contemporain dans les murs de l’ancien musée Guimet, l’adjointe à la culture Nathalie Perrin-Gilbert n’a donc pas hésité. "Il y a un vrai désir de partager la culture du street art et il nous fallait trouver un projet en capacité de succéder à la Biennale, en proposant quelque chose de nouveau", explique l’élue.

"C’est tout sauf quelqu’un qui surf sur les modes et cela se retrouve dans son travail"

Jerôme Katz, commissaire d'exposition

1 000 oeuvres 

Il fallait aussi, et surtout, trouver une exposition en capacité de remplir les vastes espaces vides de l’ancien Muséum d’Histoire naturelle, laissé à l’abandon pendant de nombreuses années et aujourd’hui dans un état de détérioration avancé. "Le bâtiment est contraignant et fait peur. À chaque fois, c’est une prouesse de réussir à surmonter ses contraintes", reconnaît Nathalie Perrin-Gilbert, admirative du travail réalisé par le commissaire d'exposition Jerôme Katz, pour rassembler pas moins de 1 000 oeuvres de Shepard Fairey entre ces murs. 

Mercredi 1er mars, la plupart des cadres n'avaient pas encore été accrochés. C'est seulement la deuxième fois depuis sa réouverture que le musée Guiumet accueillera une exposition. (Photo Hadrien Jame)

Pendant 4 mois, du 8 mars au 9 juillet, les visiteurs pourront découvrir toute la palette de l’artiste, de son premier autocollant créé en 1998 sur l’image du catcheur français André The Giant, devenu par la suite son logo, à ses affiches sérigraphiées, en passant par ses tableaux sur toile, bois et métal ou ses oeuvres apposées sur des T-shirts et des skateboards. Entre les murs du musée Guimet, les visiteurs pourront ainsi découvrir un parcours pensé autour des différentes thématiques abordées par l’artiste depuis 1989. Une salle sera ainsi consacrée à la musique, une autre aux messages politiques ou encore au skateboard et aux stickers. 

Shepard Fairey est à l'origine de l'affiche de campagne de Barack Obama en 2008. (Photo Hadrien Jame)

Affiches, toiles, bois, métal...

Une variété de supports et de thèmes, qui devraient permettre d’offrir une vision globale du travail de Shepard Fairey, dont certaines oeuvres en édition très limitées se vendent aujourd’hui à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Le gros de ses créations reste toutefois encore accessible, en comparaison avec le travail d’autres artistes du milieu. "Il augmente ses tirages plutôt que d’augmenter ses prix pour rester accessible au plus grand nombre, en vendant directement sur son site. Vendues entre 60 et 80 dollars, ces affiches sont numérotées et signées", précise Jerôme Katz.

Une oeuvre en bois de Shepard Fairey. (Photo Hadrien Jame)

Alors que pas loin de 2 000 oeuvres sont attribuées à OBEY, la grande rétrospective accueillie à Lyon devrait donc présenter bon nombre de ses créations, avec quelques pièces originales sur toile, bois et métal, qui seront visibles dans la coursive du musée, protégées à l’intérieur des anciennes vitrines d’exposition. L’investissement consenti par Space Junk pour réunir toutes ces oeuvres est conséquent. La société de Jerôme Katz à investi 100 000 euros et bénéficie de la mise à disposition gracieuse du musée Guimet.

Une visite surprise ?

À ce stade, la grande inconnue est de savoir si OBEY prendra le temps de se déplacer à Lyon pour découvrir la plus grande rétrospective jamais réalisée sur son travail. L’espoir semble infime, mais Jerôme Katz y travaille, "Il vit a Los Angeles. Je pousse au maximum pour le faire venir, mais c’est compliqué". 


Entrée 9 euros, étudiant 6 euros, -14 ans gratuits ;
Du mardi au dimanche de 10 à 19 heures ;
Musée Guimet, 28 Boulevard des Belges, 69006 Lyon
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