Les opposants de l’extrême droite s’étaient donnés rendez-vous ce samedi après midi place Bellecour, à l’appel de plusieurs collectifs et associations d’extrême gauche. Le cortège, composé de 1800 personnes selon la préfecture, 5 000 selon les organisateurs, s’est fait entendre, notamment aux abords du Vieux-Lyon, considéré comme un bastion de l’ultra droite.
Surtout marquée par les manifestations des anti-pass depuis le début de l’été, ce samedi 23 octobre la Presqu’île de Lyon a accueilli un autre genre de contestation. Sur les coups de 14 heures, plusieurs milliers de manifestants se sont réunis sur la place Bellecour pour dénoncer les "violences d’extrême droite", à l’appel de nombreuses organisations de gauche et extrême gauche.
Lire aussi : "On ne lâchera pas la rue", à Lyon, une manifestation s'organise contre les violences de l'extrême-droite
Emmené par la Jeune Garde, une organisation antifasciste fondée en 2018 à Lyon et qui rassemble de nombreux jeunes, le cortège a rapidement pris la direction du pont Bonaparte afin de franchir la Saône et de rejoindre le Vieux-Lyon. Malgré la présence d’une poignée de Gilets Jaunes en tête de cortège, ce qui a parfois créé quelques tensions avec le service d’ordre de la manifestation, les manifestants arrivent unis dans le 5e arrondissement.
Pas d'incidents au passage du Vieux-Lyon
Au passage du pont, le ton est donné d’entrée par le porte-parole de la Jeune Garde Raphaël Arnault, qui déclare "Vous inquiétez pas, on assurera s’il y a une attaque de fachos". Un message loin d’être anodin alors que le cortège composé de 1800 personnes, selon la préfecture du Rhône, et 5 000 selon les organisateurs, s’avance sur les quais du Vieux-Lyon, un quartier considéré comme un bastion de l’ultra droite.
Lire aussi : Alain Chevarin : “Lyon est le laboratoire intellectuel des extrêmes droites françaises”
Lyon, "berceau" des groupes d'ultra-droite selon la commission d'enquête (2019)
Alors que les manifestants défilent devant le palais des 24 colonnes, et que les drapeaux aux couleurs rouges, blanches et noires des différentes organisations comme le Planning familial Rhône ou encore les syndicats CGT, Solidaires et FSU, flottent au-dessus du cortège, les chants et les huées s’intensifient. Derrière les cordons de policiers qui empêchent l’accès aux rues du Vieux-Lyon, on aperçoit de petits groupes d’individus en noirs, impossible d’affirmer s’il s’agit de membres de l’ultra-droite, mais ils sont copieusement huées.
La jeunesse antifasciste donne de la voix
Au fur et à mesure de l’avancée sur le quai les chants se font de plus en plus fort au son d’un entraînant "Siamo tutti antifascisti" ("Nous sommes tous antifascistes !"), repris à tue-tête par les jeunes manifestants de la Jeune Garde, qui animent la tête de cortège dans une ambiance plutôt joyeuse. À l’approche de la Traboule, ancien fief du groupe Génération Identitaire, une organisation d'ultra-droite dissoute par le gouvernement, la situation se tend un peu.
Lire aussi : Extrême-droite à Lyon : possible reconstitution de Génération Identitaire ? Les réponses de Darmanin
Pendant que le gros du cortège continue sa route en direction de la place des Terreaux un groupe s’attarde en criant des "Lyon, Lyon Antifa" au milieu d’une fumée noire dégagée par un fumigène. Place Ennemond Fousseret, la tension monte pendant plusieurs minutes, avant que finalement l’attroupement ne se disperse devant la présence des forces de l’ordre, sans conséquence. Tout comme le reste du passage dans le Vieux-Lyon qui n’aura pas donné lieu à des incidents.
Unis face à l'extrême droite
Une quinzaine de minutes plus tard, alors que la tête du cortège s’apprête à rentrer sur la place des Terreaux les manifestants s’arrêtent rue Constantine pour entamer des chants et des clappings. Au rythme du tambour, les "Lyon c’est ma ville, fasciste de m****, je la défendrais, vive la Jeune Garde", se font entendre depuis la place, où les terrasses de cafés sont encore bien occupées sur les coups de 16 heures.
Calme et plutôt bon enfant de bout en bout, le cortège qui se voulait "uni contre les violences d'extrême droite" s'est fait entendre et a montré sa cohésion dans les rues de la Capitale des Gaules, que les mouvements de gauche considèrent "comme un "laboratoire de l'extrême droite" depuis maintenant plus de 10 ans". Selon le secrétaire départemental de l'Union départementale CGT du Rhône, Joao Pereira-Afonso, ils ont "rappelé haut et fort que Lyon n'accueille pas de bon gré ces groupuscules".
Depuis plusieurs mois se succèdent les dissolutions des officines d'extrêmes-droite et d'extrêmes-gauches.
Tous ces extremes qui savent tout !
En tête de cortège le drapeau de Jeune Garde Lyon. La démocrature en marche !
Extrême gauche versus extrême droite, pratiquement plus de différence, d'ailleurs ils se retrouvent main dans la main lors les manifestions "antivax".
Donc tout sauf Jupiter !