Une vaste opération de police anti-stupéfiants a été menée dans le quartier du Vallon à Grigny, au sud de Lyon. Reportage.
Au lendemain de l'annonce du ministre de l'Intérieur de la mise en ligne d'une plateforme publique de signalement des "points de deal" (moncommissariat.fr en ville - zone police - et ma brigade numérique en campagne - zone gendarmerie ), une vaste opération de police était menée dans le quartier du Vallon, à Grigny. Un "secteur sensible", selon Olivier Vinzent, commandant divisionnaire à la tête du commissariat de Givors-Grigny, où se répètent, depuis plusieurs semaines, des accrochages avec la police. "Il y a pas mal de trafics de stups ici" explique un enquêteur de la Bac (brigade anti-criminalité) de Lyon.
Pour cette opération, que la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Rhône a souhaité "visible", pour "médiatiser l'action des forces de police", une trentaine de policiers d'unités différentes étaient mobilisés : un équipage de la Bac de Lyon, une compagnie départementale d'intervention (CDI), dont la mission est semblable aux CRS mais au niveau départemental, des effectifs du commissariat de Givors-Grigny (dont deux policiers municipaux) et une brigade cynophile.
Un peu après 17h30, un convoi de policiers débarque Résidence Pasteur, dans le quartier du Vallon. Opération sécurisation des quartiers sensibles. "Marquer la présence", "prendre contact avec les habitants", "réoccuper les lieux là où on pense qu'il y a des lieux de deal".
Une telle opération demande d'importants renforts policiers multi-services : pendant que des policiers cherchent des stups dans les halls d'immeubles et les caves, une équipe doit rester en extérieur pour sécuriser l'opération.
Le jeune berger belge malinois de la brigade cynophile ratisse le terrain à la recherche de drogue.
Dehors, une brigade canine d'intervention, avec chien dressé à l'attaque, sécurise les lieux.
Les parties communes des caves sont passées au peigne fin. Les dealers le savent et trouvent la parade. "Au moins, les caves des habitants ne sont pas squattées de force par les dealers".
La police a les pass de toutes les entrées d'immeubles. "On veut montrer aux trafiquants que la cité ne leur appartient pas" explique un policier des stups.
Dans chaque immeuble, les halles, boîtes aux lettres, , locaux techniques sont fouillées minutieusement. "Tout peut servir de cache, rien n'est laissé au hasard".
"Le but est aussi de rencontrer les habitants", explique Olivier Vinzent, commandant divisionnaire à la tête du commissariat de Givors-Grigny. L'un deux lui explique être "content de (les) voir" car les entrées d'immeubles sont "squattées en permanence par les dealers". L'homme dit même avoir essayé de les "repousser" mais "maintenant ce n'est plus possible, ils sont trop nombreux et violents et nous menacent ouvertement".
"On est clairement pas les bienvenus, explique un policier. On dérange le business. Ils nous le font bien comprendre. Le mois dernier, ici, on s'est fait sévèrement caillasser. Une collègue est passée à deux doigts d'être défigurée à vie."
"L'immense majorité des habitants nous remercie de notre présence car parfois ils se sentent démunis face aux dealers qui font la loi". Zone de non droit ? "Non ! La République est là" rétorque Olivier Vinzent. Un habitant nous dira que "pour se défaire de l'emprise des trafiquants, la plupart armés, il faudrait la police en continu jour et nuit sur place."
Si, lors de cette opération, aucune drogue na été retrouvée, depuis le début du mois de janvier, les opérations de démantèlement menées en Auvergne-Rhône-Alpes ont amené à l'interpellation de 64 personnes et la saisie de 35 kg de cannabis et près de 50 000 euros (source ministère de l'Intérieur)
Lire aussi : Trafic de drogue : enquête sur les lieux de deal à Lyon et dans l'agglomération
Après 2 ans de GJ + casseurs, 1 an de pandémie et du quasi arrêt de l'économie (chômage, récession, dette....), la culture du stupéfiant sera difficile à éradiquer dans la tête du con...sommateur et de son fournisseur !
Chez nous à Lyon 5ème, on ne peut plus faire appel à la police car inactive.. La police elle-même dit au jeune du quartier de se calmer pour éviter qu'on les appelle...ici c'est open bar, on fait se qu'on veut dans le quartier.. Je veux bien laisser les jeunes s'amuser mais il y a des limites dans le respect de l'autre et ça beaucoup n'ont pas compris...A force, j'ai l'impression d'être la Gestapo alors que j'aimerai que chacun soit respecté...
C'est trop tard le vers est trop profond dans le fruit France pour l'éradiquer .
Notre Police trop contrainte n'y arrivera pas seule, on lui adjoint des unités militaires , cynophiles, avec utilisation de l'arme à la première menace, Individus jugés par tribunaux d'exception à recréer , peines à purger à Cayenne, Sinon on cesse de dépenser l’énergie, le fric.