Près de Lyon, des habitants se mobilisent contre la construction d’un site industriel à côté d’un cimetière

La colère ne désemplit pas depuis le mois de juin pour les habitants de Charbonnières-les-Bains. Le 20 juin dernier, le maire de la commune près de Lyon, Gérald Eymard, a annoncé que la construction d’un centre technique municipal était envisagée par la municipalité à proximité immédiate du cimetière. Le bâtiment comprendrait notamment des ateliers, des zones de chargement et de déchargement, des zones de stockage d’engins, de matériels et de produits dangereux, des stationnements ainsi que des bureaux.

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Une décision prise d’ici la fin de l’année 

Opposés au projet, des riverains se sont constitué en collectif pour exiger l’annulation du projet, estimant que la municipalité doit respecter "les défunts inhumés à Charbonnières ainsi que leurs familles", mais aussi "le calme du cimetière et la nécessaire sérénité qui s’attache à ce lieu de mémoire de tant de générations de charbonnois." Le collectif, dans un communiqué, précise qu’il ne s’oppose pas à la création en tant que tel du site, mais demande à la mairie "de reconsidérer le lieu d’implantation du CTM dans un site compatible avec ses activités de type industriel."

En septembre, le collectif avait organisé une réunion "de protestation et d’information", mais cette dernière avait du se tenir sur un terrain privé, "le maire ayant refusé l’autorisation de la faire sur la voie publique au motif notamment des risques terroristes du plan Vigipirate", précise-t-il encore. Les riverains déplorent par ailleurs n’avoir "jamais été concertés par la suite sur la base de plans du projet, et n’ont pas davantage reçu de réponse de la municipalité à leurs doléances. Mieux, ils ont découvert dans le bulletin municipal de l’automne le maintien du projet de création du CTM, soit sur le terrain limitrophe au cimetière, soit sur un autre site à proximité de la route de Paris." 

Une décision de la municipalité de Charbonnières-les-Bains est attendue d'ici la fin de l'année. À ce jour, la pétition a déjà recueilli "plus de 450" signatures, soit "95 % des usages du cimetière (…) auxquelles il convient d’ajouter à ce jour les 150 signataires de la pétition en ligne", précise par ailleurs le collectif.  

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