Le 4 janvier 1966, un drame provoquait la mort de 18 personnes, dont 11 pompiers, dans ce que l'on appelle désormais " la catastrophe de la raffinerie de Feyzin ". Retour sur ce tragique incident, dont on commémore le triste 55e anniversaire ce lundi.
Mardi 4 janvier 1966, peu après 6h30 du matin. Alors que le jour est à peine levé, une opération de routine vire au cauchemar. Chargé de purger la sphère de propane numéro 443, un des huit réservoirs de gaz de la raffinerie de Feyzin, un opérateur ouvre les vannes de moitié mais ne parvient pas à les refermer. Une fuite de gaz a lieu et, tandis que l'alerte est donnée et que l'autoroute A7, située à proximité, est fermée, un drame va se nouer.
En un plus d'une demi-heure, une nappe de propane s'est échappée dans l'air. C'est alors qu'un employé d'une entreprise sous-traitante arrive en direction du site, à bord de son véhicule. Au contact du gaz, un incendie se déclenche et les flammes remontent jusqu'à la sphère numéro 443.
Une onde de choc perçue à des dizaines kilomètres à la ronde
Immédiatement alertées, les équipes de sapeurs-pompiers de Lyon et de Vienne arrivent rapidement sur place et se ruent près de la sphère en question, ainsi que de celles situées à côté, afin de les refroidir et de stopper l'incendie. Mais il est malheureusement trop tard...
Après plus d'une heure d'efforts intensifs afin d'éteindre le feu, un bruit sourd retentit : la sphère 443 vient d'exploser. Une immense boule de feu se forme, haute de 400 mètres, une épaisse fumée noire jaillit jusqu'à 1 300 mètres d'altitude et une onde de choc transperce le ciel. Des pluies de feu s'abattent sur plusieurs mètres et la détonation s'entend à des kilomètres à la ronde.
11 personnes décèdent sur le coup. Le chauffeur, dont le véhicule a involontairement déclenché l'incendie, et 6 autres personnes présentes décèdent quelques jours plus tard.
Un bilan humain effroyable
Le personnel ayant survécu, soit presque 2 000 employés, est évacué en urgence. Il est moins une. Quelques minutes après l'explosion de la sphère 443, une autre sphère de stockage éclate. Trois autres suivront dans ce que l'on appellera par la suite " la catastrophe de la raffinerie de Feyzin ".
La vague de chaleur provoquée est ressentie à plus de 3 kilomètres de distance, les pointes thermiques atteignent 60 à 65°C, l'onde de choc est perçue jusqu'à 30 kilomètres dans la vallée du Rhône et des milliers d'habitations sont impactées. Il s'agit de la première catastrophe industrielle de France, l'une des plus importantes de l'après-guerre.
Surtout, le bilan humain est effroyable : 18 morts, dont 11 pompiers, 7 de Lyon et 4 de Vienne, ainsi que des dizaines de blessés sont à déplorer.
C’était il y a 55 ans, le 4 janvier 1966. À Feyzin dans le Rhône, une nappe de gaz s’échappe d’une raffinerie de pétrole. 18 personnes décèdent dans l’explosion. Si l’on excepte l’activité minière, il s’agit de la première catastrophe industrielle en France : retour sur ce drame. pic.twitter.com/K9LldwpGOw
— Ina.fr (@Inafr_officiel) January 4, 2021
La question qui fâche, quelles mesures compte prendre la nouvelle majorité métropolitaine pour réduire le risque accidentel et le risque chronique de la vallée de la chimie relativement à la santé des habitants de la métropole ? A titre d'exemple, noter qu'il y a des incendies presque chaque semaine.
A mon avis, rien. Il existe un plan de prévention des risques qui a été validé récemment après quelques tergiversations je crois (Cf. quelques articles de presse à ce sujet).
La nouvelle majorité pastéquiène de la métropole est bien trop occupée à tenter d'inscrire le nom de son président dans l'histoire avec un téléphérique !
Ceci dit, il semble que ce ne soit pas la concertation avec les autres élus ni avec les habitants qui leur prennent beaucoup de temps !
Aux prochaines élections, ne vous abstenez pas, votez !
Bonjour, La concertation avec des élus d'opposition qui refusent tout dialogue comme dans le 2e arrondissement est impossible. La concertation se fait avec les élus coopératifs, les autres maires d'arrondissement y compris le maire d'opposition du 6e et avec les citoyens. Moi même j'ai été consulté sur l'aménagement de mon quartier.
Quant aux transports en commun, le but est de permettre aux voyageurs d'avoir Le Choix et non de se voir imposer l'éternelle voiture avec ses 8 m² par personne (voire 24 m² si l'on prend en compte ses parkings et son déplacement à 50 km/h) dans une ville où l'on ne va pas... élargir ses rues pour la faire passer.
Je suis sincèrement désolé mais vous avez perdu, acceptez-votre défaite sans être mauvais perdant. 🙂