Le groupe scolaire Al-Kindi de Décines-Charpieu, près de Lyon, qui passait devant la commission de concertation académique ce vendredi, est menacé de perdre son contrat avec l'État.
Une réunion de plus de 5 heures pour déterminer l'avenir du groupe scolaire Al-Kindi, situé à Décines-Charpieu, près de Lyon, qui est actuellement menacé de perdre son contrat avec l'État et donc les subventions vitales à son fonctionnement. Durant cette commission de concertation, "les échanges se sont très bien déroulés", rapporte la direction de l'établissement.
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Cette dernière indique avoir présenté des "mesures correctrices importantes", en réponse au rapport d'inspection. Celui-ci faisait état de plusieurs "manquements", dont la présence de livres litigieux au CDI, d'un enseignant aux propos polémiques ou de problèmes de gestion. "Au-delà de ces mesures correctrices, Al-Kindi a tenu à réaffirmer son intention de maintenir ses contrats d'association avec l'État", ajoute la direction. Un point de vue "partagé" par la majorité des représentants des collectivités territoriales présentes, selon elle.
"On ne laissera pas faire"
Pour autant, le discours prononcé par Laurent Wauquiez, conseiller spécial à la Région Auvergne-Rhône-Alpes, à nos confrères de Lyon Mag, diffère : "On a affaire à une dérive. (...) Il faut de la compatibilité avec les lois de la République dans les lycées, ce n'est plus le cas. On ne laissera pas faire". Puis reprend : "La Région a pris position pour le retrait du contrat, on ne veut plus verser un seul euro à Al-Kindi". La décision finale, quant à la suite du financement de l'État pour l'établissement privé musulman, devrait tomber début janvier 2025.
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