La Compagnie nationale du Rhône (CNR) a présenté mercredi son nouveau projet de barrage sur le Rhône.
Vendredi, le gouvernement, RTE et la Compagnie nationale du Rhône (CNR) lancent la concertation autour d'un projet de nouveau barrage sur le Rhône dont l'objectif est de renforcer la souveraineté énergétique de la France. Après une année d'études, la CNR a présenté mercredi les contours de l'aménagement, baptisé "projet Rhônergia", qui pourrait voir le jour d'ici 2033 entre l'Ain et l'Isère.
330 millions d'euros
Avec un budget estimé à 330 millions d'euros, le barrage concernerait 26 km de linéaire fluviale avec une retenue de 22 kilomètres de long pour ralentir le débit du fleuve. Le barrage-usine serait situé au niveau des communes de Saint-Romain-de-Jalionas en Isère et Loyettes dans l'Ain. Contrairement à un barrage réservoir, l'aménagement ne stockerait pas d'eau mais la turbinerait en continu, sans prélèvement.
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L'infrastructure pourrait produire 140 GW/h par an et couvrir les besoins électriques annuels de 60 000 habitants, soit l'équivalent de la population de Bourg-en-Bresse. Ce projet présente "un intérêt tout particulier au regard du contexte énergétique", a souligné Laurence Borie-Bancel, présidente du directoire de la CNR, en soulignant son rôle possible dans "la lutte contre le changement climatique", pour l'indépendance énergétique de la France et l'inflexion des coûts de l'électricité.
Un collectif d'opposant se forme
Un collectif d'opposant est néanmoins en train de se former, estimant que "ces aménagements vont défigurer complètement tout ce territoire", rapporte l'AFP. Le maire de la commune de Saint-Romain-de-Jalionas s'oppose lui aussi à "l'artificialisation" de son territoire. Après concertation, l'Etat dira à la mi-2024 s'il souhaite que la CNR poursuive son travail, avant l'ouverture d'une enquête publique et un arbitrage final en 2027.
Les travaux pourraient ainsi débuter en 2029 pour une mise en service prévue en 2033. La CNR, qui supervise déjà 19 barrages hydroélectriques sur le Rhône, estime que "Rhônergia" est le dernier projet de cette nature envisageable en France.
Un pied de nez à tous ces incompétents qui nous présentaient éolien et solaire comme solutions , mais gageons que la partie n'est pas gagnée , "Ils" vont bien nous trouver faune ou flore à protéger sur le site choisis. c'est bien vrai ça ils osent tout.
Et les hydroliennes qui sont essayées depuis un certain temps tout près de Lyon ?
ça a donné quoi s'il vous plait ? On aimerait bien savoir... car ça éviterait tout un tas de bétonnage.
Trop efficaces, ne rapporte pas assez aux détenteurs de la décision ou pas d'implanter aux propriétaires du foncier, la mer !!! , surtout aux bétonneurs.
Petit espoir !! à suivre./// 2013 l’État annonçait en grande pompe la création d'une ferme hydrolienne au raz Blanchard. Avant de se rétracter cinq ans plus tard. En 2023, nouveau revirement. Le gouvernement va débloquer 65 millions d'euros pour un projet pilote puissance de 17,5 mégawatts.///. reste à attendre 2026
Bonjour,
Les chiffres sont erronés : la production correspond à 60 000 habitants mais HORS CHAUFFAGE. Détail qui a sont importances, le chauffage compte presque pour moitié dans la consommation.
Bref, pour un département comme l'Isère, le barrage serait utile pour environ 35 000 habitants.
Le montant de 330 M€ est aussi trompeur : l'état a prévu une enveloppe budgétaire beaucoup plus importante.
Et dans 75 ou 100ans, il faudra le démantèlement, ce coût n'est pas pris en compte !
On peut affirmer que l'état a eu une idée géniale de faire de l'électricité renouvelable en détruisant la nature et à un coût absolument indécent. Après on se demande pourquoi les factures électrique augmentent...