Mions, commune de l'Est lyonnais, installe des purificateurs d'air dans les cantines de ses établissements scolaires.
Mions a beau être jumelée avec le quartier pragois d'Horní Počernice, en Tchéquie, c'est bien sur Hambourg, en Allemagne, qu'elle a pris exemple : en octobre, un test grandeur nature dans une école avait démontré l'efficacité du système.
Vendredi 5 février seront installés huit purificateurs d'air dans les cantines des quatre groupes scolaires de la commune de l'Est lyonnais. “Face aux inquiétudes suscitées par l’arrivée des nouveaux variants de la Covid-19 en France, suspectés d’être plus contagieux chez les enfants, la sécurisation de lieux tels que les cantines scolaires (nous) est apparue comme une priorité" expliquent d'une même voix le maire (LR) Claude Cohen et ses adjoints aux affaires scolaires, à la sécurité et à la santé.
Le coût total des huit purificateurs d'air, 20 000 euros, sera financé à hauteur de 60% par la Région. Mi-octobre, Laurent Wauquiez, le président (LR) d'Auvergne-Rhône-Alpes avait annoncé le déploiement de purificateurs d’air dans les établissements scolaires de la région, via un investissement de 10 millions d’euros - 5 millions d’euros pour équiper les lycées (565, privés et publics) et 5 millions d’euros pour aider les communes à équiper leurs écoles et les départements à équiper les collèges.
Polémique sur l'efficacité des purificateurs d'air
Si l'installation de purificateurs d'air est une mesure prise dans les classes espagnoles et allemandes, afin de renouveler l'air et remplacer la ventilation naturelle devenue compliquée avec la vague de froid hivernal qui a sévi ces derniers jours, il n'en reste pas moins que le 2 novembre dernier, Jean-Michel Blanquer avait mis en doute l'efficacité des purificateurs d'air. "On a fait une étude scientifique. Les résultats ne sont pas probants. Parfois cela renvoie le virus."
Le ministre de l'Education nationale s'appuyait sur une étude de l'Anses de 2017 qui concluait que "les données scientifiques collectées et analysées ne permettent pas de démontrer l’efficacité et l’innocuité en conditions réelles d'utilisation des dispositifs d'épuration de l'air intérieur". L’Agence recommandait la mise en place d’une certification des dispositifs d’épuration de l'air intérieur, les essais devant être conduits dans les conditions les plus proches possibles des conditions d'utilisation de ces dispositifs.
🇩🇪📚 #COVID19 : A #Hambourg, les autorités installent des purificateurs d'air dans les classes.
👇 Et les résultats sont concluants. pic.twitter.com/l5uyxJ4Ytl
— France TV Berlin (@FranceTVBerlin) October 5, 2020
Les purificateurs d'air installés dans les cantines de Mions sont fabriqués par l'entreprise mariligérienne NatéoSanté. Sur le site du fabricant, il est écrit que la société est référencée par l’association French Healthcare* comme l’un des acteurs participant à l’effort national de lutte contre la pandémie. Le modèle installé dans les cantines de Mions (Eolis Air) a subi une batterie de tests - réalisés sur une souche de coronavirus humain (HCoV-229E) très similaire à la souche SARS-CoV-2 - qui ont permis d’éliminer 99,6 % des coronavirus présents dans l’enceinte d’essai, après 10 minutes de fonctionnement seulement.
Ce modèle est aujourd'hui installé aux Hospices Civils de Lyon.
Et donc, le budget de 10 millions d’euros annoncé le 10 novembre 2020 a permis ce vendredi 5 févier 2021 d'installer 8 purificateurs d'air.
Ils sont passés où les 10 millions d'euros ? Les produits sont achetés ? Les autres écoles les auront quand ? Lorsque la nouvelle version du virus sera bien implantée ?
(que Jean-Michel Blanquer dise que ce n'est pas efficace, on a pris l'habitude depuis "les masques ne sont pas utiles")